Appel ACAT / Aufruf ACAT

NiÑOS DE LA TIERRA asbl. s’est déclaré solidaire de l’appel d’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) pour rendre attentif à la DISPARITION FORCÉE DE JULIA CHUÑIL, CHILI, DÉFENSEUR DES DROITS DE LA TERRE.

NIÑOS DE LA TIERRA asbl. hat sich mit dem Aufruf von ACAT (Christliche Aktion zur Abshaffung der Tortur) solidarisch erklärt um auf das ERZWUNGENE VERSCHWINDEN VON JULIA CHUÑIL, CHILE, VERTEIDIGERIN DER LANDRECHTE hinzuweisen. (deutscher Text weiter unten)

 

Julia Chuñil, Chile
Foto: Tirée de Nuit des Veilleurs
https://nuitdesveilleurs.fr/fr/victimes/julia-chunil/

Julia Chuñil Catricura, Chilienne mapuche de 72 ans, est une militante reconnue pour son engagement en faveur des droits humains et de l’environnement. Elle est une figure centrale de la communauté mapuche de Putreguel, située dans la commune de Máfil, dans la région de Los Ríos, au sud du Chili. Mère de cinq enfants et grand-mère de dix petits-enfants, Julia est l’une des principales dirigeantes mapuches de Putreguel. En tant que présidente de la communauté de Putreguel dans le secteur de Huichaco Sur, elle s’est illustrée par sa détermination à défendre les terres de sa communauté. Malheureusement, cette lutte a engendré des menaces de la part de propriétaires fonciers puissants désireux de lui confisquer ces terres. Julia défend une zone de 900 hectares que la communauté mapuche revendique comme son habitat ancestral. Son engagement pour la protection de son territoire est profondément enraciné dans l’histoire de la dépossession des terres mapuche, un sujet qui entraîne des répercussions douloureuses sur la culture et l’identité de ce peuple.

Une disparition troublante et préoccupante

Julia Chuñil a disparu le 8 novembre 2024. Ce jour-là, elle a quitté son domicile avec son chien pour surveiller son bétail dans un enclos situé à environ deux kilomètres. Depuis, aucune trace d’eux n’a été retrouvée et les recherches se sont révélées infructueuses. Ses proches n’excluent pas un acte criminel, car Julia a été la cible de menaces persistantes de propriétaires fonciers de la région, désireux de s’approprier les terres que sa communauté protège. Comme défenseur de l’environnement, Julia a subi des intimidations pour avoir refusé de quitter le territoire de la communauté mapuche de Putraguel, une terre ancestrale qu’elle préside. Elle a déjà été soumise à des pressions d’hommes d’affaires pour vendre et abandonner ses terres. En 2018, elle a mené une lutte pour la protection de 900 hectares de forêt indigène dans la commune de Máfil, ce qui a entraîné des intimidations de la part d’intérêts commerciaux. Ces faits sont documentés dans une plainte déposée par l’ONG Escazú auprès du par-quet régional de Los Ríos, publiée dans La Tercera et Fast Check le 11 décembre 2024. Plus de deux mois se sont écoulés sans qu’aucune information précise n’émerge concernant le sort de Julia Chuñil, ce qui laisse penser à une disparition forcée. Son cas met en lumière les défis auxquels sont confrontés les leaders mapuches dans un contexte de violence et de mépris de la part des autorités, ainsi que l’absence de réponses adéquates de la part du gouvernement. La situation de Julia est emblématique des luttes plus larges pour l’autonomie et le respect des droits des peuples autochtones au Chili.

La disparition forcée de personnes

La disparition forcée de personnes constitue une violation d’une série de droits fondamentaux inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Étant soustraites à la protection de la loi et arrachées à la société, les personnes disparues ou portées disparues sont à la merci de leurs ravisseurs, souvent torturées et constamment menacées de mort. Si elles survivent à ce cauchemar, elles peuvent souffrir pendant longtemps des conséquences physiques et psychologiques de cette forme de déshumanisation, ainsi que des brutalités et tortures qui l’accompagnent. Outre les disparus eux-mêmes, les membres de leur famille subissent également une lente torture mentale et sont, tout autant que les disparus, des victimes.

La disparition forcée a été inscrite dans la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées (2006), entrée en vigueur le 23 décembre 2010, ainsi que dans la Journée internationale des personnes disparues, célébrée depuis 2011 le 30 août. Cette année, la Veillée met à l’honneur trois personnes disparues provenant de trois continents différents.

Pour plus d’informations :

https://www.acatfrance.fr/actions/disparition-forcee-de-julia-chunil-defenseure-du-droit-de-la-terre-mapuche/htones au Chili.

Vous pouvez agir :

En écrivant au président de la République du Chili:

Lettre d’appel en Anglais en bas de page

MONSIEUR GABRIEL BORIC FONT

Président de la République du Chili

C/o Son excellence Madame Gloria Navarette

Rue des Aduatiques, 106

Etterbeek, 1040 Brussels

Vous pouvez aussi envoyer un email à echilebelgica@minrel.gov.cl,

la lettre d’appel et d’autres informations se trouvent sur www.acat.lu

 

 

Julia Chuñil, Chile
Foto: Entnommen von Nuit des Veilleurs
https://nuitdesveilleurs.fr/fr/victimes/julia-chunil/

Julia Chuñil Catricura, eine 72-jährige Mapuche aus Chile, ist eine anerkannte Aktivistin für Menschenrechte und Umweltschutz. Sie ist eine zentrale Figur der Mapuche-Gemeinschaft in Putreguel, das in der Gemeinde Máfil in der Region Los Ríos im Süden Chiles liegt. Als Mutter von fünf Kindern und Großmutter von zehn Enkelkindern ist Julia eine der führenden Mapuche-Anführerinnen von Putreguel. In ihrer Funktion als Präsidentin der Gemeinschaft von Putreguel im Sektor Huichaco Sur hat sie sich durch ihren entschlossenen Einsatz für den Schutz des Landes ihrer Gemeinschaft hervorgetan. Leider hat dieser Einsatz dazu geführt, dass sie Drohungen von mächtigen Großgrundbesitzern erhielt, die sich das Land aneignen wollen. Julia verteidigt ein Gebiet von 900 Hektar, das die Mapuche-Gemeinschaft als ihr angestammtes Territorium beansprucht. Ihr Engagement für den Schutz dieses Gebietes ist tief in der Geschichte der Enteignung der Mapuche verankert – ein Thema, das schmerzhafte Auswirkungen auf die Kultur und Identität dieses Volkes hat.

Ein beunruhigendes und alarmierendes Verschwinden

Julia Chuñil wird seit dem 8. November 2024 vermisst. An diesem Tag verließ sie ihr Haus gemeinsam mit ihrem Hund, um das Vieh auf einer etwa zwei Kilometer entfernten Weide zu kontrollieren. Seither fehlt von beiden jede Spur, und die Suche blieb erfolglos. Ihre Angehörigen schließen ein Verbrechen nicht aus, da Julia wiederholt Drohungen von Großgrundbesitzern in der Region erhalten hatte, die sich das Land der Gemeinschaft aneignen wollen. Als Umweltschützerin wurde Julia eingeschüchtert, weil sie sich weigerte, das angestammte Territorium der Mapuche-Gemeinschaft Putreguel zu verlassen – ein Gebiet, dessen Vorsitz sie innehatte. Sie wurde bereits zuvor von Geschäftsleuten unter Druck gesetzt, ihr Land zu verkaufen und aufzugeben. Im Jahr 2018 führte sie einen Kampf zum Schutz von 900 Hektar indigener Wälder in der

Gemeinde Máfil, was ebenfalls zu Einschüchterungen durch wirtschaftliche Interessengruppen führte. Diese Vorfälle wurden in einer Anzeige dokumentiert, die von der NGO Escazú bei der regionalen Staatsanwaltschaft von Los Ríos eingereicht und am 11. Dezember 2024 in den Medien „La Tercera“ und „Fast Check“ veröffentlicht wurde.

Mehr als zwei Monate sind seitdem vergangen, ohne dass konkrete Informationen über das Schicksal von Julia Chuñil ans Licht kamen, was auf ein mögliches erzwungenes Verschwinden hinweist. Ihr Fall wirft ein Schlaglicht auf die Herausforderungen, denen sich Mapuche-Führungspersönlichkeiten angesichts von Gewalt und Missachtung durch die Behörden stellen müssen, ebenso wie auf das Fehlen angemessener Reaktionen seitens der Regierung. Julias Situation steht exemplarisch für den breiteren Kampf um Autonomie und die Anerkennung der Rechte indigener Völker in Chile.

Das Verschwindenlassen von Menschen

Das Verschwindenlassen von Menschen stellt eine Verletzung einer Reihe von Grundrechten dar, die in der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte verankert sind. Da sie dem Schutz des Gesetzes entzogen und aus der Gesellschaft herausgelöst wurden, sind verschwundene oder vermisste Personen ihren Entführern ausgeliefert, werden oft gefoltert und sind ständig vom Tod bedroht. Wenn sie diesen Albtraum lebend überstehen, können sie lange Zeit unter den physischen und psychischen Folgen dieser Form der Entmenschlichung und den damit einhergehenden Brutalitäten und Folterungen leiden. Neben den Vermissten selbst erleiden auch die Familienangehörigen von diesen ebenfalls eine langsame mentale Folter und sind ebenso Opfer wie die Verschwundenen.

Das Verschwindenlassen wurde im Internationalen Übereinkommen zum Schutz aller Personen vor dem Verschwindenlassen (2006), das am 23. Dezember 2010 in Kraft trat, und im 30. August, dem Internationalen Tag der Verschwundenen, der seit 2011 begangen wird, festgeschrieben. Die Veillée in diesem Jahr hat als Schwerpunkt drei Verschwundene aus drei verschiedenen Kontinenten.

Für weitere Informationen:

https://www.acatfrance.fr/actions/disparition-forcee-de

julia-chunil-defenseure-du-droit-de-la-terre-mapuche/

Sie können handeln:

Indem Sie an den Präsidenten der Republik Chile schreiben:

Appelbrief weiter unten in Englisch

HERRN GABRIEL BORIC FONT

Präsident der Republik Chile

z. Hd. Ihrer Exzellenz Frau Gloria Navarette

Sie können auch eine Email an

echilebelgica@minrel.gov.cl schicken,

den Appelbrief und weitere Informationen finden Sie auf www.acat.lu

 

(To be completed by the sender)

Surname:

First name:

Address:

 

Subject: URGENT APPEAL CONCERNING THE DISAPPEARANCE OF JULIA CHUÑIL

 

Mr President of the Republic,

Following information received from ACAT Luxembourg, I am writing to express my deep concern about the situation of Julia Chuñil, an environmental defender and well-known figure in the fight to protect indigenous lands, who has been missing since 8 November 2024. This alarming situation, which remains unresolved, raises serious questions about the safety of human rights and environmental defenders.

A well-known figure in the Mapuche community of Putreguel, in the Los Ríos region. Her commitment to protecting her community’s ancestral lands has made her a target of repeated threats from powerful landowners. Despite these threats, Julia has continued to defend the rights of her people, a testament to her courage and determination.

Since her disappearance, the search for her has made no progress, and the lack of any concrete response from the authorities is worrying. Julia’s relatives fear that she has been the victim of a criminal act, and it is imperative that the Chilean government take immediate action to find Julia and guarantee the safety of environmental defenders.

I urge you, Mr President, to order a thorough and transparent investigation into this case. It is essential that the Chilean authorities respect their international human rights commitments, particularly with regard to the protection of environmental defenders. Julia’s situation is emblematic of the broader struggles for autonomy and respect for the rights of indigenous peoples in Chile.

I thank you for your attention to this urgent request and hope that you will act swiftly to shed full light on Julia Chuñil’s disappearance. The international community is waiting for concrete action to guarantee the safety and rights of environmental defenders in Chile.

I trust that you will act quickly.

With respect,

 

This letter is addressed to:

President of the Republic of Chile

MR GABRIEL BORIC FONT

 

C/o Her Excellency Mrs Gloria Navarette

Rue des Aduatiques, 106

Etterbeek, 1040 Brussels

The letter has to be franked at 1,70 €.

 

You can also send an email to the President of the Republic

of Chile MR GABRIEL BORIC FONT via

C/o Her Excellency Mrs Gloria Navarette echilebel-gica@minrel.gov.cl

The appeal letter and further information can be found at www.acat.lu

 

ACAT Luxembourg is a politically neutral and independent human rights organisation affiliated to the International Federation of ACAT (FIACAT), which has consultative status with the United Nations, observer status with the African Commission on Human and Peoples’ Rights and participatory status with the Council of Europe.

 

Brève analyse de la situation politique, économique et sociale en Bolivie 2025

de notre partenaire ANAWIN à Cochabamba, mai 2025

(die deutsche Version dieses Textes finden Sie hier)

Depuis la mi-2023, la Bolivie traverse une situation économique, politique et sociale complexe. D’une part, l’économie bolivienne montre des signes de détérioration. Les réserves internationales nettes restent inférieures à 3 milliards de dollars [1], ce qui génère une instabilité des taux de change [2] et des problèmes d’importation d’essence et de diesel pour la consommation intérieure [3] . Tout cela contribue à une augmentation soutenue du taux d’inflation de plus de 5 % cette année [4] , avec une inflation de 9,97 % en 2024 et de 15,4 % pour les denrées alimentaires la même année [5].

Sur le plan politique, la Bolivie organisera des élections présidentielles le 17 août, avec une société politique divisée. Le scénario électoral est marqué par la division de multiples candidats tant à gauche qu’à droite. La droite est divisée entre des courants plus extrêmes comme Jaime Dunn et des courants plus centristes comme Samuel Doria et Jorge Quiroga. Mais ce qui contribue le plus à la crise politique est la division interne au sein du Movimiento al Socialismo (MAS). Le président Luis Arce et l’ancien président Evo Morales se disputent la direction du parti. Ce dernier, disqualifié par la justice pour se présenter aux élections d’août 2025 en raison d’accusations judiciaires, a tenté de maintenir son influence politique. Dans ce contexte, Andrónico Rodríguez, président du Sénat et considéré comme l’héritier politique de Morales, a annoncé sa candidature à la présidence, prenant ainsi ses distances avec les deux dirigeants et remodelant le paysage politique bolivien.

La situation sociale en Bolivie est tendue. Au cours du premier trimestre 2025, 201 conflits [6] ont été enregistrés. La plupart de ces conflits étaient liés à des protestations contre la hausse des prix des denrées alimentaires et à des questions politiques. L’un des conflits les plus récents, ici à Cochabamba [7],est lié aux déchets non collectés, qui nuisent à la santé de la population de la ville.

Dans le domaine de l’environnement, la déforestation et les incendies de forêt en 2024 restent des problèmes graves qui affectent les communautés indigènes et rurales [8]. En outre, en 2025, le département de Cochabamba a connu de fortes pluies, les pires depuis 1959 [9]. Ces pluies ont provoqué des glissements de terrain sur les routes rurales et le débordement des rivières. 

Comment les conflits affectent-ils les communautés les plus vulnérables ?

Les conflits en Bolivie en 2025 ont un impact dévastateur sur les communautés les plus vulnérables. La situation économique complexe a provoqué une instabilité des taux de change qui érode directement le pouvoir d’achat des familles à faible revenu, rendant de plus en plus difficile le maintien du niveau de vie des familles indigènes en raison de l’augmentation continue des prix. L’inflation cumulée de plus de 20 % depuis le début de la crise a entraîné de réelles difficultés d’accès aux produits de base, une situation qui est exacerbée dans les zones rurales et périphériques. Les pénuries de carburant, en particulier d’essence et de diesel, ne rendent pas seulement les transports plus coûteux, mais perturbent également les chaînes d’approvisionnement essentielles pour ces communautés.

Sur le plan environnemental, les communautés indigènes et paysannes sont directement touchées par la déforestation, les incendies de forêt et les pluies torrentielles. Leurs moyens de subsistance, étroitement liés aux ressources naturelles, sont menacés par les changements climatiques soudains et les difficultés d’accès aux marchés locaux pour vendre leurs produits.

La fragmentation politique complique encore la situation. La division entre la droite et la gauche, y compris la division interne au sein du MAS entre Luis Arce et Evo Morales, rend difficile l’élaboration de politiques cohérentes pour faire face à ces crises. Les communautés vulnérables, dont les capacités de défense politique sont moindres, voient leur voix diluée dans ce contexte polarisé.

Cette convergence de crises économiques, sociales, environnementales et politiques crée un cercle vicieux pour les secteurs les plus marginalisés de la société bolivienne. À l’approche des élections présidentielles du mois d’août, ce sont précisément les femmes, les enfants, les personnes âgées, les communautés indigènes et les habitants des zones périurbaines qui font les frais de cette situation défavorable, qui creuse les écarts historiques en matière d’inégalité et compromet leurs perspectives de développement à moyen et long terme.

Pour les ONG comme Anawin, les difficultés se manifestent par des problèmes de transport vers les communautés dans le cadre des projets que nous menons, en raison des longs délais causés par les temps d’attente pour le carburant. En outre, nous avons rencontré de sérieuses difficultés dans le processus d’importation des matériaux et des intrants nécessaires à la réalisation des projets, en raison de l’instabilité des prix et des difficultés à obtenir des devises étrangères.

Perspectives pour la fin de l’année 2025

Il est difficile d’envisager une réalité économique et politique stable à court terme. La multipolarité politique et les difficultés économiques nous amènent à penser que, quel que soit le gouvernement, celui-ci sera contraint de demander un prêt international au Fonds monétaire international pour stabiliser la situation économique du pays. Or, par expérience, nous connaissons les conditions de ces prêts, conditions telles que la fermeture d’entreprises publiques, le gel des salaires et d’autres conditions défavorables à la majorité de la population.

Les Boliviens forment une société profondément résiliente et adaptable. Bien que la situation actuelle soit caractérisée par sa complexité et que les perspectives d’amélioration à moyen terme semblent limitées, le besoin fondamental de générer des revenus pousse la population à trouver des voies alternatives et des solutions créatives. Cette capacité d’adaptation se reflète dans la persistance de l’activité économique, même en temps de crise. L’ingéniosité de la base a permis de développer des réseaux de soutien communautaire et des mécanismes économiques informels qui soutiennent les familles lorsque les structures formelles vacillent. Les marchés locaux, les petites entreprises et les entreprises familiales continuent de fonctionner, tissant une toile économique parallèle qui résiste aux fluctuations macroéconomiques.

Les communautés les plus vulnérables, bien que touchées de manière disproportionnée par les défis actuels, font preuve d’une capacité extraordinaire à se réorganiser et à créer des systèmes de subsistance alternatifs. Cette dynamique, enracinée dans les pratiques culturelles ancestrales et les connaissances traditionnelles, permet à la vie quotidienne de se poursuivre avec un certain degré de normalité malgré les difficultés structurelles.

Cette résilience ne doit pas être interprétée comme une résignation, mais comme l’expression authentique de la vitalité et de la détermination du peuple bolivien à surmonter les obstacles, à préserver ses communautés et à construire, pas à pas, un avenir meilleur, même dans des circonstances défavorables.

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[1] Véase Foronda, M.: Reservas internacionales. Disponible en: https://observablehq.com/@mauforonda/reservas-internacionales-bcb

[2] Véase El Deber: Dólar paralelo se dispara y alertan estancamiento económico con inflación en Bolivia. Disponible en: https://eldeber.com.bo/economia/dolar-paralelo-se-dispara-y-alertan-estancamiento-economico-con-inflacion-en-bolivia_512540/

[3] Véase El País: La escasez de combustible en Bolivia alienta las protestas de los transportistas contra Arce . Disponible en: https://elpais.com/internacional/2025-03-14/la-escasez-de-combustible-en-bolivia-alienta-las-protestas-de-los-transportistas-contra-arce.html

[4] Véase El Deber: Inflación acumulada en Bolivia alcanza el 5,95%, representa el 79% de la proyección del Gobierno. Disponible en: https://eldeber.com.bo/economia/inflacion-acumulada-en-bolivia-alcanza-el-595-representa-el-79-de-la-proyeccion-del-gobierno_513159/

[5] Véase Fundación Tierra. Disponible en: https://www.ftierra.org/index.php/opinion-y-analisis/1286-crisis-en-el-bolsillo-cuando-el-boliviano-pierde-su-poder-adquisitivo#:~:text=Crisis%20en%20el%20bolsillo%2C%20cuando%20el%20boliviano%20pierde%20su%20poder%20adquisitivo,-Gonzalo%20Colque%2017&text=Hemos%20cerrado%20el%202024%20con,Nacional%20de%20Estad%C3%ADstica%20(INE).

[6] Véase Defensoría del Pueblo. Disponible en: https://www.defensoria.gob.bo/noticias/defensoria-del-pueblo-evidencia-201-conflictos-en-el-primer-trimestre-del-2025-e-identifica-dos-conflictos-medioambientales-estrategicos

[7] Véase El Deber: Cochabamba está con montañas de basura desde hace dos semanas. Disponible en: https://eldeber.com.bo/pais/cochabamba-esta-con-montanas-de-basura-desde-hace-dos-semanas_513111

[8] Véase La Pública: retos ambientales, incendios, deforestación a. Disponible en: https://www.lapublica.org.bo/especiales/item/1255-retos-ambientales-2025-incendios-mineria-eventos-climaticos-deforestacion-y-agresion-a-defensores-en-bolivia

[9] Véase Red Uno: Cochabamba registra récord histórico de lluvias en Enero de 2025. Disponible en: https://www.reduno.com.bo/noticias/cochabamba-registra-record-historico-de-lluvias-en-enero-de-2025-202524143333

Bilan 2024 de KAIRÓS

En plus de vous adresser nos salutations chaleureuses, nous souhaitons partager avec vous le travail réalisé par la Corporación KAIRÓS au cours de l’année 2024.

Cette année au mois de décembre nous avons entamé un nouveau projet « Chemins d’ouverture » du ministère du Développement social et de la Famille qui sera mis en œuvre au cours de l’année 2025.

Ce programme vise à développer des stratégies pour améliorer la situation économiques et psychosociales des enfants et adolescents de parents qui sont en prison. C’est un nouveau défi, compliqué par la situation dans laquelle vivent ces personnes mineures, mais nous pensons que nous pouvons contribuer à améliorer leur situation et celle des soignants.

Les communes où ce programme sera mis en œuvre sont situées dans la zone nord de Santiago : Huechuraba, Conchalí et Recoleta.

 

Nos jardins d’enfants continuent à être très appréciés par la communauté, ils sont un lieu de rencontre très important.

La formation des équipes éducatives a été intensifiée, ce qui a permis d’intégrer de nouvelles méthodologies pédagogiques dans les deux jardins. Cela améliore certainement le travail avec les enfants et leurs familles.

Nous tenons à vous remercier pour votre soutien et votre confiance dans notre travail. Vous nous permettez de contribuer à améliorer un peu la vie de ces enfants et adolescents et leurs familles, nous mettons toute notre énergie dans ce que nous faisons.

Un gros câlin à chacun d’entre vous, merci beaucoup,

Silvana Buholzer Rivera, directora

Corporación KAIRÓS

 

QUELQUES RÉFLEXIONS SUR LA SITUATION SOCIO-POLITIQUE AU CHILI EN 2024

La situation sociopolitique au Chili en 2024 est une question complexe qui couvre divers domaines, y compris les politiques publiques, l’éducation, la santé et le logement. Le Chili est confronté à divers problèmes sociaux qui reflètent la complexité de son contexte socio-économique, politique et économique.

L’un des problèmes les plus ressentis par les citoyens est le non-respect du payement des pensions alimentaires. Une étude révèle que 84% des pensions alimentaires décrétées par les tribunaux ne sont pas respectés, affectant principalement les femmes, ce qui soulève de graves préoccupations concernant l’égalité des sexes et la justice économique.

La corruption des entreprises est une autre situation qui a affecté la confiance des gens, La faible divulgation des mesures anti-corruption dans les entreprises chiliennes révèle la nécessité d’accroître la transparence dans ce domaine, ce qui pourrait constituer un obstacle pour le développement économique et social.

La violence sexiste : La pandémie a exacerbé la violence à la maison ce qui est devenu un problème important dans la société chilienne, soulignant la nécessité des politiques plus efficaces pour résoudre ce problème. La santé mentale, les symptômes dépressifs et les troubles de santé mentale ont augmenté dans la population, ce qui témoigne du manque de soutien et de ressources adéquates pour y faire face.

Les inégalités socio-économiques : La crise du COVID-19 a mis en évidence les disparités socioéconomiques dans les villes chiliennes, où l’accès aux services et la qualité de vie varient considérablement selon la situation géographique.

Politiques publiques et éducation : La nécessité de réformer l’éducation et la formation professionnel de la santé est urgent, compte tenu de l’augmentation des maladies chroniques et de la complexité des défis actuels en matière de santé publique.

La situation sociale au Chili en 2024 est critique et nécessite une attention urgente aux problèmes de genre, corruption, violence, santé mentale, inégalités et éducation, pour promouvoir une un développement plus équitable et plus durable du pays.

Le Chili est confronté à des défis importants dans divers domaines sociaux et politiques, notamment : l’éducation, la santé, l’inclusion et le logement, qui nécessitent une attention et des réformes important pour améliorer la qualité de vie de ses citoyens.

Veröffentlicht unter chili

Assemblée Générale 2025 de Niños de la Tierra a.s.b.l.

 

Le conseil d’administration de Niños de la Tierra asbl. anc.«Chiles Kinder asbl.» a l’honneur et le plaisir de vous inviter à sa

 

38e Assemblée Générale

 

qui aura lieu à la Boutique du Monde au « Gréngen Haus »

42, route de Mondorf à Bettembourg  

mardi le 25 mars 2025 à 20.00 heures

avec l’ordre du jour suivant :

 

  1. Allocution de bienvenue du président
  2. Approbation du procès-verbal de l’assemblée générale 2024
  3. Rapport d’activité pour l’exercice 2024
  4. Rapport de caisse pour l’exercice 2024
  5. Rapport des réviseurs de caisse
  6. Approbation des rapports et décharge du trésorier
  7. Désignation des réviseurs de caisse
  8. Fixation de la cotisation
  9. Conseil d’administration
  10. Projets actuels et futurs
  11. Compte-rendu d’un voyage de projets en Bolivie et au Chili
  12. Divers

 

L’Assemblée Générale sera suivie d’une Assemblée Générale extraordinaire avec l’ordre du jour suivant:

  1. Adaptation des statuts à la nouvelle loi du 7 août 2023

Cliquez ici pour consulter l’adaptation des statuts de Niños de la Tierra

Ont droit de vote les membres ayant payé leur cotisation annuelle de 10 € avant l’A.G.

 

Un pot de l’amitié sera offert.

 

 

 

 

 

 

 

Schwester Karoline zu Besuch in Luxemburg – Soeur Karoline en visite à Luxembourg

Vom 21. bis 24. Juni 2024 wird Schwester Karoline Mayer wieder einmal zu Gesprächen mit ihren Unterstützervereinigungen Andamos, Niños de la Tierra und Guiden a Scouten fir eng Welt in Luxemburg sein.

Gönnern und Sympathisanten der Fundación Cristo Vive bietet sich ebenfalls die Gelegenheit Schwester Karoline persönlich zu treffen:

  • auf dem Pisco-Stand von Niños de la Tierra auf der FÊTE DE L’AMITIÉ in BETTEMBURG (Parkplatz vor der Sporthalle, rue Polk) am Samstag, den 22.Juni ab 19.00 Uhr
  • in der Messe in der PFARRKIRCHE HOWALD (Gedenkgottesdienst für Michel Schaack) am Sonntag, den 23. Juni um 10.45 Uhr sowie beim anschliessenden Apéritif.

 

 

 

 

 

 

 

Soeur Karoline Mayer sera de nouveau présente au Luxembourg du 21 au 24 juin 2024 pour des entretiens avec les dirigeants des organisations de soutien Andamos, Niños de la Tierra et Guiden a Scouten fir eng Welt.

Les donateurs et sympathisants de la Fundación Cristo Vive auront deux occasions pour rencontrer soeur Karoline personnellement:

  • sur le stand Pisco de Niños de la Tierra à la FÊTE DE L’AMITIÉ à BETTEMBOURG (parking devant le hall sportif, rue Polk) samedi le 22 juin à partir de 19.00 heures
  • dans la messe en l’EGLISE PAROISSIALE de HOWALD (messe en mémoire de Michel Schaack) le dimanche 23 juin à 10.45 heures ainsi qu’à l’apéritif après la messe.

 

Assemblée générale 2024

Le conseil d’administration de NIÑOS DE LA TIERRA asbl. (anc. Chiles Kinder asbl.)

a l’honneur et le plaisir de vous inviter à sa


37e Assemblée générale


qui aura lieu à la Boutique du Monde Bettembourg
 42, route de Mondorf 

le mardi, 26 mars 2024 à 20:00 heures.

ordre du jour:

  1. Allocution de bienvenue du président
  2. Approbation du procès-verbal de l’assemblée générale 2023
  3. Rapport d’activité pour l’exercice 2023
  4. Rapport de caisse pour l’exercice 2023
  5. Rapport des réviseurs de caisse
  6. Approbation des rapports et décharge du trésorier
  7. Désignation des réviseurs de caisse
  8. Fixation de la cotisation
  9. Élection du conseil d’administration: tous les membres sont démissionnaires et rééligibles
  10. Projets actuels et futurs
  11. Compte-rendu d’un voyage de projets en Bolivie
  12. Divers

Un pot de l’amitié sera offert.

 

pour le conseil d’administration

 

Marco Hoffmann                                                  Rose Ludwig-Bohler

        président                                                              secrétaire

UN ARBRE D’HONNEUR POUR KAROLINE

A l’initiative des anciens bénévoles de Cristo Vive Europa, une campagne de plantation d’arbres „80 arbres pour Karoline“ a été lancée pour fêter les 80 ans de Sœur Karoline Mayer : 80 arbres nouvellement plantés en Bolivie, au Chili, au Pérou et partout où Karoline a inspiré les gens. De toute évidence, que Niños de la Tierra devrait participer.

A l’instar de l’œuvre de toute une vie de Karoline, l’arbre doit prendre racine et porter des fruits.

La décision a été prise rapidement par le conseil d’administration, mais il y avait beaucoup de questions sans réponse quant à sa mise en pratique. Jean-Paul a eu la brillante idée de contacter nos amis de l’association environnementale de Bettembourg „Natur an Ëmwelt“ pour obtenir de l’aide. Ici, l’idée a été accueillie avec enthousiasme, ils ont voulu initier et coordonner tout ce qui était nécessaire. La campagne devait commencer le samedi 27 mai. Nous les NITI* sommes arrivés à 10h00 au « Bongert Altenhoven » à Bettembourg, le plus grand verger du Luxembourg en termes de superficie.


Eugene Conrad de „Natur an Ëmwelt“ avait l’arbre, un noyer et tous les outils et matériaux nécessaires dans sa remorque. Avec l’aide de Roby Biever, la fosse de plantation avait déjà été creusée. Michelle Biever nous a montré le chemin vers le site de plantation.

 

Cependant, il y avait un petit problème : le taureau Maxi était également présent, un – selon les déclarations de „Natur an Ëmwelt“ – un taureau complètement inoffensif mais d’autant plus impressionnant, qui, guidé par sa curiosité apparemment innée, est venu à notre rencontre ce qui nous a forcé à entamer une retraite ordonnée. Après plusieurs tentatives infructueuses de distraction, nous avons finalement réussi à entrer dans le verger.


Ici, nous avons pu participer activement à la campagne de plantation : planter l’arbre, enfoncer les poteaux de soutènement, fixer la barrière de protection et enfin arroser vigoureusement.

Le tout s’est terminé par un verre de l’amitié.

Il faut aussi souligner que „Natur an Ëmwelt“ a voulu prendre en charge toutes les dépenses de cette campagne.


De notre côté, nous nous sommes engagés à fournir une plaque commémorative appropriée pour souligner la nature particulière de cet arbre.

Cette plaque sera dévoilée personnellement par Karoline le 13 juin prochain.

* La délégation du NITI était composée de Julie Kipgen, Jean-Paul Hammerel, Marie-José et Marcel Kohn, Rose et Georges Ludwig, Gabi Stoos et Gabi Wewer.

PEROU : Un pays en crise politique souffre de la violation des droits de l’homme et des conséquences sociales de l’ingouvernabilité.

 

Ana María Galiano G. (FCVPERÚ)/Apr.2023

Le Pérou, l’un des pays qui possède une infinité d’attractions culturelles et une biodiversité impressionnante, ainsi qu’une gastronomie réputée et appréciée dans le monde entier, souffre malheureusement actuellement d’une profonde crise politique et sociale. En raison des changements constants de présidents, certains persécutés par la justice, d’autres actuellement emprisonnés pour les scandales honteux de corruption et d’impunité impliquant des politiciens traditionnels, des membres du congrès, ainsi que des autorités liées au dictateur Alberto Fujimori et à sa fille Keiko qui a été candidate à la présidence à plusieurs reprises. Bien que Keiko n’ait pas obtenu le succès escompté lors des élections présidentielles, elle a obtenu la majorité des sièges au congrès dans le cadre d’alliances avec les partis de droite. Cette situation a été mise à profit par la fille de Fujimori et ses partisans qui, par des manœuvres louches, ont déstabilisé le gouvernement de plusieurs présidents qui étaient en concurrence électorale avec elle. Parmi eux, l’enseignant rural et paysan Pedro Castillo, originaire d’une petite ville très pauvre et oubliée par le pouvoir, sans services sanitaires de base ni possibilités de développement. Castillo, qui a remporté les élections présidentielles de 2021, a surpris à la fois la population et ses adversaires. Avec lui, un espoir prometteur surgit pour les peuples oubliés du Pérou, en particulier pour les indigènes et les paysans qui ont toujours attendu un véritable changement avec de meilleures opportunités de développement social et humain. Espoir éveillé par la campagne électorale de Castillo de reécrire sinon de réformer la Constitution. Pour cette raison, étant paysan et d’origine humble comme eux, ils ont mis leur confiance en Pedro Castillo pour l’élire comme Président. Cependant, cette promesse de changement est une menace pour les hommes d’affaires irresponsables et les politiciens dépourvus d’éthique et de solvabilité morale qui, pendant des années, ont accru leur richesse par des actes de corruption à tous les niveaux du gouvernement qui ont porté atteinte non seulement au bien commun de la nation, mais qui ont causé une méfiance généralisée vis à vis des politiciens aussi bien que des fonctionnaires de l’État.

Une des conséquences de ces manipulations frauduleuses sont les dommages à l’environnement par la pollution des rivières due à l’exploitation minière illégale, l’abattage aveugle des forêts etc. D’un autre côté les autorités ont totalement négligé de résoudre les besoins réels et les plus ressentis de la population: assurer des services de santé pour tous ainsi qu’une éducation de qualité, réduire les taux d’extrême pauvreté qui augmentent en raison de l’impact de la pandémie mondiale, améliorer les conditions de vie et la capacité de production des agriculteurs, réduire les taux croissants de violence contre les femmes et les enfants dans la famille, éradiquer le féminicide, la traite des êtres humains, améliorer les services Internet et la connectivité, améliorer les routes et les itinéraires de transport… Face à cela, Castillo a été un espoir réel pour le peuple oublié et négligé.

Mais ses adversaires ont réussi à déstabiliser son gouvernement avec une infinité d’accusations de corruption sans preuves et plusieurs votes de défiance qui l’ont conduit à dissoudre le congrès. Cette tentative téméraire a été immédiatement condamnée par l’ensemble des responsables politiques, y compris ses alliés. Sa destitution pour « incapacité morale » a été approuvée par 101 des 130 parlementaires. Il a été mis en détention et la vice-présidente Dina Boluarte – du même parti que Castillo! – a été élue présidente pour le reste de la période législative.

Après la chute de Castillo le 7 décembre, il y a eu une explosion sociale immédiate de mécontentement et d’indignation massive, principalement parmi la population rurale ; les paysans, les indigènes, les mères avec leurs bébés sur le dos, les travailleurs, les étudiants, les organisations sociales de différentes régions du pays se sont levés et sont descendus dans les rues des principales villes et ont marché vers Lima, la capitale, à partir de leurs villages ; Les protestations et les marches sociales partent du Sud, de la campagne à la ville, ces manifestations expriment le rejet retentissant du congrès et du nouveau président dont la fonction échappe en tous points au cadre légal, elle n’est pas légitime. Face à ces revendications, le gouvernement de D. Boluarte a réagi avec une violence et une cruauté extrêmes, déclarant l’état d’urgence sur tout le territoire national, suspendant les droits de réunion, la liberté de circulation et d’autres droits civils. Les marches sociales étaient totalement pacifiques, mais elles n’avaient pas de représentants ou d’interlocuteurs visibles parce qu’elles ont été immédiatement persécutées et accusées d’être des terroristes et immédiatement emprisonnées sur la base de fausses accusations K. Fujimori avait infiltré ces marches avec des personnes violentes payées pour provoquer la police et l’armée, manipulant ainsi le sens pacifique des marches sociales et les faisant passer pour violentes ; sournoisement, les partis traditionnels alliés à Boluarte et à la majorité du Congrès ont mis en œuvre des manœuvres antidémocratiques pour faire face aux protestations sociales de la population en général, qui, au fil des jours, se sont radicalisées avec la fermeture totale des voies de transport et le déplacement massif de la population vers la ville de Lima.Cette situation a provoqué la hausse des prix des aliments, des médicaments, du carburant et d’autres produits de première nécessité ; une situation provoquée par le gouvernement de Boluarte lui-même, générant ainsi une spéculation sur les prix par l’accumulation d’aliments et de produits qui divisent la population en général, certains en faveur des manifestations et d’autres contre, révélant ainsi des confrontations entre la population avec un comportement honteux et scandaleux des riches contre les pauvres, exprimant leur mépris pour la condition indigène avec des insultes racistes et une infinité de maltraitances. Dans le cas de la ville de Cusco, les hommes d’affaires dédiés au tourisme, voyant leurs affaires affectées par les manifestations, organisent des marches camouflées pour la paix, montrant des attitudes de supériorité avec des agressions verbales et physiques, démontrant leur mépris et leur haine pour les paysans et les indigènes, exigeant qu’ils retournent dans leurs villages et insistant sur le fait qu’ils n’ont pas le droit de manifester. D’autre part, la population en général soutient les protestations sociales en fournissant des aliments, de l’eau, des médicaments, de l’argent, des vêtements chauds pour que les frères et sœurs paysans puissent se nourrir et passer la nuit sur les places de la ville. Cependant, le gouvernement de Boluarte réagit avec violence et cruauté: les militaires et la police affrontent les protestations en utilisant des armes mortelles avec des tirs directs pour tuer les manifestants, causant mort et blessures à des personnes innocentes qui n’avaient rien à voir avec les protestations violentes, y compris des mineurs. Depuis le début de la crise sociale en décembre jusqu’en mars 2023, environ 70 personnes ont été tuées et plus de 1500 blessées à la suite de la répression du gouvernement actuel.

À tel point qu’une Commission internationale des droits de l’homme est intervenue qui a mis en évidence les exécutions extrajudiciaires, la torture de manifestants, les détentions illégales et un harcèlement récurrent des personnes, des organisations sociales et des familles qui soutiennent les manifestations dans l’espoir d’un meilleur bien-être pour tous. La violation des droits de l’homme est évidente avec l’intervention totalement biaisée et politisée d’un système judiciaire infiltré par la corruption.

Au moment où nous écrivons cet article, il semble que cette protestation sociale ait échoué ; cependant, la ville de Puno continue de lutter, ainsi que la ville de Cusco, les provinces et d’autres régions du Pérou ; le peuple, à l’intérieur, continue de s’organiser pour reprendre la juste revendication du mécontentement général vis à vis d’un congrès et d’un État qui ne le représentent pas:  Ils attendent qu’ils s’en aillent TOUS ! Tant la présidente que les parlementaires. Pour la population en général, la confiance dans les politiciens est perdue, qu’ils soient de gauche ou de droite, les partis politiques sont affaiblis. Reste l’espoir d’une nouvelle Constitution.

 

„Le Puma (le peuple) se repose pour reprendre des forces et rugir à nouveau“, disent certains frères et sœurs paysans.

Dans un même temps, alors que les peuples du Sud se battaient en mars, au Nord du Pérou, dans plusieurs villes et à Lima, un phénomène est apparu comme conséquence du réchauffement climatique: le cyclone Yaku, provoquant des pluies torrentielles avec débordement incontrôlable des rivières qui ont tout emporté sur leur passage. Des milliers de familles ont subi la perte de leurs maisons et de leurs biens, les paysans ont complètement perdu leurs récoltes à cause de cette catastrophe naturelle. Malheureusement, face à cette catastrophe et à la souffrance humaine, le gouvernement, ses autorités et ses députés ne sont pas capables de répondre efficacement aux besoins des populations touchées; leur principal intérêt est de s’accrocher au pouvoir à tout prix, ce qui génère un plus grand mécontentement et des sentiments d’impuissance et d’indignation au sein de la population en général. Alors que dans le Sud, des sécheresses prolongées dues au manque de précipitations ont déjà affecté les cultures, l’impact de ce phénomène climatique laisse présager une période complexe et inquiétante à court terme, liée à une augmentation de la pauvreté et de la sécurité alimentaire. Une période de famine approche sûrement en raison de la faible production alimentaire, c’est ce que prédisent les hommes et les femmes de la campagne.

La démission de Boluarte, la fermeture du Congrès et l’espoir d’une nouvelle Constitution restent dans les esprits.

 

COMPTE RENDU

DE LA 36e ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE NIÑOS DE LA TIERRA a.s.b.l.

(anc.CHILES KINDER a.s.b.l

28 mars 2023 à 20h00

 

  1. ALLOCUTION DU PRÉSIDENT

Monsieur Marco Hoffmann souhaite la bienvenue aux sympathisants de l’ONG parmi lesquels Monsieur Jean-Marie Jans, échevin et représentant du bourgmestre; Madame Josée Lorsché, échevine ; Monsieur Roby Biwer, conseiller et président de « Beetebuerg hëlleft » ; Monsieur Guy Frantzen, conseiller et trésorier de « Beetebuerg hëlleft »; Monsieur Patrick Hutmacher, conseiller ; Monsieur Michel Waringo, conseiller, les ex-volontaires de notre ONG Toni Schweich et Lydie Hoffmann; notre réviseuse de caisse Madame Michèle Biwer; Romy Hutmacher et Nico Bodry de l’ONG « OGBL solidarité syndicale » et Mme Maggy Menné, ex-présidente de l’ONG « Aide au Vietnam ».

Le président rappelle brièvement ce qui a été réalisé au cours des 35 dernières années par l’ONG « Niños de la Tierra » anciennement « Chiles Kinder ». +/- 9.000.000 euros ont été investis dans des projets cofinancés, dont 3.000.000 euros provenant de nos donateurs, au total 71 projets cofinancés réalisés dans les 3 pays cibles Bolivie, Chili et Pérou. En plus un montant de +/-1.700.000 euros a été investi dans des projets non cofinancés par l’Etat.

28 voyages de projets ont été faits, 121 infos envoyés (régulièrement 4 par an ces dernières années). Pendant toutes ces années, l’ONG a pu investir tous les dons directement dans les projets, car les frais administratifs sont couverts par un petit budget du ministère. L’ONG fonctionne avec une équipe d’une douzaine de membres ; en tout 28 bénévoles ont fait partie de l’ONG plus ou moins longtemps au fil des 35 années. Il y a eu 3 présidents, Michel Schaack de 1987 à 2013, Claude Schweich de 2013 à 2016 et Marco Hoffmann depuis 2016. Weiterlesen