NiÑOS DE LA TIERRA asbl. s’est déclaré solidaire de l’appel d’ACAT (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture) pour rendre attentif à la DISPARITION FORCÉE DE JULIA CHUÑIL, CHILI, DÉFENSEUR DES DROITS DE LA TERRE.
NIÑOS DE LA TIERRA asbl. hat sich mit dem Aufruf von ACAT (Christliche Aktion zur Abshaffung der Tortur) solidarisch erklärt um auf das ERZWUNGENE VERSCHWINDEN VON JULIA CHUÑIL, CHILE, VERTEIDIGERIN DER LANDRECHTE hinzuweisen. (deutscher Text weiter unten)

Foto: Tirée de Nuit des Veilleurs
https://nuitdesveilleurs.fr/fr/victimes/julia-chunil/
Julia Chuñil Catricura, Chilienne mapuche de 72 ans, est une militante reconnue pour son engagement en faveur des droits humains et de l’environnement. Elle est une figure centrale de la communauté mapuche de Putreguel, située dans la commune de Máfil, dans la région de Los Ríos, au sud du Chili. Mère de cinq enfants et grand-mère de dix petits-enfants, Julia est l’une des principales dirigeantes mapuches de Putreguel. En tant que présidente de la communauté de Putreguel dans le secteur de Huichaco Sur, elle s’est illustrée par sa détermination à défendre les terres de sa communauté. Malheureusement, cette lutte a engendré des menaces de la part de propriétaires fonciers puissants désireux de lui confisquer ces terres. Julia défend une zone de 900 hectares que la communauté mapuche revendique comme son habitat ancestral. Son engagement pour la protection de son territoire est profondément enraciné dans l’histoire de la dépossession des terres mapuche, un sujet qui entraîne des répercussions douloureuses sur la culture et l’identité de ce peuple.
Une disparition troublante et préoccupante
Julia Chuñil a disparu le 8 novembre 2024. Ce jour-là, elle a quitté son domicile avec son chien pour surveiller son bétail dans un enclos situé à environ deux kilomètres. Depuis, aucune trace d’eux n’a été retrouvée et les recherches se sont révélées infructueuses. Ses proches n’excluent pas un acte criminel, car Julia a été la cible de menaces persistantes de propriétaires fonciers de la région, désireux de s’approprier les terres que sa communauté protège. Comme défenseur de l’environnement, Julia a subi des intimidations pour avoir refusé de quitter le territoire de la communauté mapuche de Putraguel, une terre ancestrale qu’elle préside. Elle a déjà été soumise à des pressions d’hommes d’affaires pour vendre et abandonner ses terres. En 2018, elle a mené une lutte pour la protection de 900 hectares de forêt indigène dans la commune de Máfil, ce qui a entraîné des intimidations de la part d’intérêts commerciaux. Ces faits sont documentés dans une plainte déposée par l’ONG Escazú auprès du par-quet régional de Los Ríos, publiée dans La Tercera et Fast Check le 11 décembre 2024. Plus de deux mois se sont écoulés sans qu’aucune information précise n’émerge concernant le sort de Julia Chuñil, ce qui laisse penser à une disparition forcée. Son cas met en lumière les défis auxquels sont confrontés les leaders mapuches dans un contexte de violence et de mépris de la part des autorités, ainsi que l’absence de réponses adéquates de la part du gouvernement. La situation de Julia est emblématique des luttes plus larges pour l’autonomie et le respect des droits des peuples autochtones au Chili.
La disparition forcée de personnes
La disparition forcée de personnes constitue une violation d’une série de droits fondamentaux inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme. Étant soustraites à la protection de la loi et arrachées à la société, les personnes disparues ou portées disparues sont à la merci de leurs ravisseurs, souvent torturées et constamment menacées de mort. Si elles survivent à ce cauchemar, elles peuvent souffrir pendant longtemps des conséquences physiques et psychologiques de cette forme de déshumanisation, ainsi que des brutalités et tortures qui l’accompagnent. Outre les disparus eux-mêmes, les membres de leur famille subissent également une lente torture mentale et sont, tout autant que les disparus, des victimes.
La disparition forcée a été inscrite dans la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées (2006), entrée en vigueur le 23 décembre 2010, ainsi que dans la Journée internationale des personnes disparues, célébrée depuis 2011 le 30 août. Cette année, la Veillée met à l’honneur trois personnes disparues provenant de trois continents différents.
Pour plus d’informations :
https://www.acatfrance.fr/actions/disparition-forcee-de-julia-chunil-defenseure-du-droit-de-la-terre-mapuche/htones au Chili.
Vous pouvez agir :
En écrivant au président de la République du Chili:
Lettre d’appel en Anglais en bas de page
MONSIEUR GABRIEL BORIC FONT
Président de la République du Chili
C/o Son excellence Madame Gloria Navarette
Rue des Aduatiques, 106
Etterbeek, 1040 Brussels
Vous pouvez aussi envoyer un email à echilebelgica@minrel.gov.cl,
la lettre d’appel et d’autres informations se trouvent sur www.acat.lu

Foto: Entnommen von Nuit des Veilleurs
https://nuitdesveilleurs.fr/fr/victimes/julia-chunil/
Julia Chuñil Catricura, eine 72-jährige Mapuche aus Chile, ist eine anerkannte Aktivistin für Menschenrechte und Umweltschutz. Sie ist eine zentrale Figur der Mapuche-Gemeinschaft in Putreguel, das in der Gemeinde Máfil in der Region Los Ríos im Süden Chiles liegt. Als Mutter von fünf Kindern und Großmutter von zehn Enkelkindern ist Julia eine der führenden Mapuche-Anführerinnen von Putreguel. In ihrer Funktion als Präsidentin der Gemeinschaft von Putreguel im Sektor Huichaco Sur hat sie sich durch ihren entschlossenen Einsatz für den Schutz des Landes ihrer Gemeinschaft hervorgetan. Leider hat dieser Einsatz dazu geführt, dass sie Drohungen von mächtigen Großgrundbesitzern erhielt, die sich das Land aneignen wollen. Julia verteidigt ein Gebiet von 900 Hektar, das die Mapuche-Gemeinschaft als ihr angestammtes Territorium beansprucht. Ihr Engagement für den Schutz dieses Gebietes ist tief in der Geschichte der Enteignung der Mapuche verankert – ein Thema, das schmerzhafte Auswirkungen auf die Kultur und Identität dieses Volkes hat.
Ein beunruhigendes und alarmierendes Verschwinden
Julia Chuñil wird seit dem 8. November 2024 vermisst. An diesem Tag verließ sie ihr Haus gemeinsam mit ihrem Hund, um das Vieh auf einer etwa zwei Kilometer entfernten Weide zu kontrollieren. Seither fehlt von beiden jede Spur, und die Suche blieb erfolglos. Ihre Angehörigen schließen ein Verbrechen nicht aus, da Julia wiederholt Drohungen von Großgrundbesitzern in der Region erhalten hatte, die sich das Land der Gemeinschaft aneignen wollen. Als Umweltschützerin wurde Julia eingeschüchtert, weil sie sich weigerte, das angestammte Territorium der Mapuche-Gemeinschaft Putreguel zu verlassen – ein Gebiet, dessen Vorsitz sie innehatte. Sie wurde bereits zuvor von Geschäftsleuten unter Druck gesetzt, ihr Land zu verkaufen und aufzugeben. Im Jahr 2018 führte sie einen Kampf zum Schutz von 900 Hektar indigener Wälder in der
Gemeinde Máfil, was ebenfalls zu Einschüchterungen durch wirtschaftliche Interessengruppen führte. Diese Vorfälle wurden in einer Anzeige dokumentiert, die von der NGO Escazú bei der regionalen Staatsanwaltschaft von Los Ríos eingereicht und am 11. Dezember 2024 in den Medien „La Tercera“ und „Fast Check“ veröffentlicht wurde.
Mehr als zwei Monate sind seitdem vergangen, ohne dass konkrete Informationen über das Schicksal von Julia Chuñil ans Licht kamen, was auf ein mögliches erzwungenes Verschwinden hinweist. Ihr Fall wirft ein Schlaglicht auf die Herausforderungen, denen sich Mapuche-Führungspersönlichkeiten angesichts von Gewalt und Missachtung durch die Behörden stellen müssen, ebenso wie auf das Fehlen angemessener Reaktionen seitens der Regierung. Julias Situation steht exemplarisch für den breiteren Kampf um Autonomie und die Anerkennung der Rechte indigener Völker in Chile.
Das Verschwindenlassen von Menschen
Das Verschwindenlassen von Menschen stellt eine Verletzung einer Reihe von Grundrechten dar, die in der Allgemeinen Erklärung der Menschenrechte verankert sind. Da sie dem Schutz des Gesetzes entzogen und aus der Gesellschaft herausgelöst wurden, sind verschwundene oder vermisste Personen ihren Entführern ausgeliefert, werden oft gefoltert und sind ständig vom Tod bedroht. Wenn sie diesen Albtraum lebend überstehen, können sie lange Zeit unter den physischen und psychischen Folgen dieser Form der Entmenschlichung und den damit einhergehenden Brutalitäten und Folterungen leiden. Neben den Vermissten selbst erleiden auch die Familienangehörigen von diesen ebenfalls eine langsame mentale Folter und sind ebenso Opfer wie die Verschwundenen.
Das Verschwindenlassen wurde im Internationalen Übereinkommen zum Schutz aller Personen vor dem Verschwindenlassen (2006), das am 23. Dezember 2010 in Kraft trat, und im 30. August, dem Internationalen Tag der Verschwundenen, der seit 2011 begangen wird, festgeschrieben. Die Veillée in diesem Jahr hat als Schwerpunkt drei Verschwundene aus drei verschiedenen Kontinenten.
Für weitere Informationen:
https://www.acatfrance.fr/actions/disparition-forcee-de
julia-chunil-defenseure-du-droit-de-la-terre-mapuche/
Sie können handeln:
Indem Sie an den Präsidenten der Republik Chile schreiben:
Appelbrief weiter unten in Englisch
HERRN GABRIEL BORIC FONT
Präsident der Republik Chile
z. Hd. Ihrer Exzellenz Frau Gloria Navarette
Sie können auch eine Email an
echilebelgica@minrel.gov.cl schicken,
den Appelbrief und weitere Informationen finden Sie auf www.acat.lu
(To be completed by the sender)
Surname:
First name:
Address:
Subject: URGENT APPEAL CONCERNING THE DISAPPEARANCE OF JULIA CHUÑIL
Mr President of the Republic,
Following information received from ACAT Luxembourg, I am writing to express my deep concern about the situation of Julia Chuñil, an environmental defender and well-known figure in the fight to protect indigenous lands, who has been missing since 8 November 2024. This alarming situation, which remains unresolved, raises serious questions about the safety of human rights and environmental defenders.
A well-known figure in the Mapuche community of Putreguel, in the Los Ríos region. Her commitment to protecting her community’s ancestral lands has made her a target of repeated threats from powerful landowners. Despite these threats, Julia has continued to defend the rights of her people, a testament to her courage and determination.
Since her disappearance, the search for her has made no progress, and the lack of any concrete response from the authorities is worrying. Julia’s relatives fear that she has been the victim of a criminal act, and it is imperative that the Chilean government take immediate action to find Julia and guarantee the safety of environmental defenders.
I urge you, Mr President, to order a thorough and transparent investigation into this case. It is essential that the Chilean authorities respect their international human rights commitments, particularly with regard to the protection of environmental defenders. Julia’s situation is emblematic of the broader struggles for autonomy and respect for the rights of indigenous peoples in Chile.
I thank you for your attention to this urgent request and hope that you will act swiftly to shed full light on Julia Chuñil’s disappearance. The international community is waiting for concrete action to guarantee the safety and rights of environmental defenders in Chile.
I trust that you will act quickly.
With respect,
This letter is addressed to:
President of the Republic of Chile
MR GABRIEL BORIC FONT
C/o Her Excellency Mrs Gloria Navarette
Rue des Aduatiques, 106
Etterbeek, 1040 Brussels
The letter has to be franked at 1,70 €.
You can also send an email to the President of the Republic
of Chile MR GABRIEL BORIC FONT via
C/o Her Excellency Mrs Gloria Navarette echilebel-gica@minrel.gov.cl
The appeal letter and further information can be found at www.acat.lu
ACAT Luxembourg is a politically neutral and independent human rights organisation affiliated to the International Federation of ACAT (FIACAT), which has consultative status with the United Nations, observer status with the African Commission on Human and Peoples’ Rights and participatory status with the Council of Europe.