Notre pays cible, la BOLIVIE, en 2025

Depuis la mi-2023, la Bolivie traverse une situation économique, politique et sociale complexe. L’économie bolivienne montre des signes de détérioration. Les réserves internationales nettes restent inférieures à 3 milliards de dollars, ce qui génère une instabilité des taux de change et des problèmes d’importation d’essence et de diesel pour la consommation intérieure.

La situation économique complexe a provoqué une instabilité des taux de change qui érode directement le pouvoir d’achat des familles à faible revenu, rendant de plus en plus difficile le maintien du niveau de vie des familles indigènes en raison de l’augmentation continue des prix. L’inflation cumulée de plus de 20 % (!!) depuis le début de la crise a entraîné de réelles difficultés d’accès aux produits de base. Ainsi, la situation sociale en Bolivie est très tendue. Au cours du premier trimestre 2025, 201 conflits ont été enregistrés. La plupart de ces conflits étaient liés à des protestations contre la hausse des prix des denrées alimentaires et à des questions politiques.

Malgré tous ces problèmes, les Boliviens forment une société profondément résiliente et adaptable. Cette résilience ne doit pas être interprétée comme une résignation, mais comme l’expression authentique de la vitalité et de la détermination du peuple bolivien à surmonter les obstacles. Ceci peut aussi expliquer en partie les résultats des élections…

 

C’est dans ce contexte que nous avons demandé à notre partenaire bolivien de longue date, ANAWIN, à faire le point après les élections d’août 2025. Voici donc ce que nos amis nous ont écrit à ce sujet :

 

Élections en Bolivie 2025 : Brève analyse des résultats

Le 17 août 2025 ont eu lieu les élections générales en Bolivie, au cours desquelles les Boliviens ont élu le nouveau gouvernement (Président et Vice-président) ainsi que les membres de l’Assemblée législative pour les cinq prochaines années. L’élection des députés et des sénateurs s’est faite en un tour. Cependant, l’élection du Président et du Vice-président se fait en deux tours électoraux, aucun candidat n’ayant atteint la majorité électorale absolue requise. Les candidats qualifiés pour le second tour sont Rodrigo Paz Pereira, du Parti Démocrate-Chrétien (PDC), et Jorge « Tuto » Quiroga Ramírez, de l’Alliance Liberté et Démocratie (LIBRE), qui ont obtenu respectivement la première et la deuxième place.

Élections Bolivie 2025 : Proportion des votes obtenus par parti politique lors des élections générales

Note. Données préliminaires à 95.41 % du Système de Transmission et de Publication des Résultats Préliminaires (SIREPRE). Date de consultation (18/08/2025 à 09h45). Disponible sur :https://sirepre.oep.org.bo/national/

La victoire du PDC (centre-droite) au premier tour a été, pour le moins, surprenante, puisqu’elle a écarté des candidats de droite qui semblaient bénéficier d’un plus grand soutien selon de nombreux sondages. Bien que la majorité des partis politiques aient présenté des propositions orientées vers la droite et des mesures économiques alignées sur le Fonds Monétaire International (FMI), seul le candidat de LIBRE a réussi (parmi ces parties de droite-libérale) à accéder au second tour, se plaçant en deuxième position.

Les résultats des élections peuvent indiquer que le peuple bolivien ne souhaite pas un changement radical de l’orientation politique et économique du pays vers une ligne libérale. La majorité des électeurs semble avoir rejeté les politiques de privatisation et d’ouverture économique sans restriction, préférant des discours axés sur la redistribution des ressources, le renforcement de l’État et la protection des secteurs vulnérables.

En ce sens, la première position du PDC reflète un phénomène intéressant : l’électorat a montré une préférence de propositions à composante plus sociale et communautaire, même si celles-ci ne se présentent pas sous l’étiquette traditionnelle de « gauche » et relèvent davantage d’une position de « centre ». Le candidat Rodrigo Paz Pereira a su se positionner comme une figure proche du peuple, avec un discours qui a mis en avant des valeurs identitaires et s’est distancé du technocratisme économique qui a caractérisé d’autres postulants.

D’autre part, le populisme reste un élément clé de la politique bolivienne. Les campagnes les plus efficaces ont été celles qui ont fait appel à l’identité culturelle, à la récupération de la souveraineté nationale et à la promesse d’un gouvernement à l’écoute du peuple. Bien que ces stratégies ne soient pas nouvelles, les résultats montrent que la narration populiste conserve un poids significatif, notamment dans des contextes de mécontentement économique et de crise de représentation.

Le fait qu’un seul candidat libéral, Jorge « Tuto » Quiroga, ait accédé au second tour – et en deuxième position – indique que, même s’il existe une base de soutien aux propositions orientées vers le libre marché, celle-ci n’atteint pas une ampleur suffisante pour s’imposer dans l’électorat bolivien. En vue du second tour, la confrontation se jouera entre deux modèles : l’un qui cherche à équilibrer économie de marché et inclusion sociale, et l’autre qui représente le retour à des politiques plus orthodoxes et libérales.

Un autre signe du mécontentement et de la méfiance des boliviens face à l’offre politique massive de droite est le pourcentage élevé de votes nuls, qui a atteint 19,29 %. Le fait que près d’un électeur sur cinq ait choisi de voter « nul », peut être interprété comme un rejet explicite des propositions et candidatures en compétition, ainsi qu’un signe de fatigue démocratique face à la polarisation et au manque d’alternatives prenant au sérieux les véritables revendications de la population. Ce phénomène pose un défi profond pour la légitimité du processus électoral et, surtout, pour les partis, qui devront repenser leurs stratégies et leurs discours s’ils veulent se reconnecter avec un électorat de plus en plus critique et exigeant.

Un message important de ces élections est la fin abrupte du mandat du Mouvement vers le Socialisme (MAS – parti du président actuel Arce et auparavant de l’ex-président Morales), qui n’a obtenu que 3,2 % des voix au niveau national. Ce résultat représente non seulement une chute historique de son soutien électoral, mais le prive également de représentation à l’Assemblée législative, un scénario impensable il y a seulement quelques années. La perte accélérée d’influence du MAS met en évidence une profonde usure de sa structure politique, incapable de renouveler ses leaderships ni d’offrir un projet en phase avec les nouvelles demandes sociales, ce qui signifie la fin d’une étape importante qui a marqué la politique bolivienne pendant bien plus d’une décennie.

Ce qui est clair, c’est que l’élection du 17 août marque un tournant dans la politique bolivienne. Le peuple s’est exprimé, et il l’a fait en exigeant des propositions plus proches de la réalité quotidienne, moins technocratiques et plus engagées envers la justice sociale.

Texte rédigé par ANAWIN et adapté par Jean-Paul Hammerel

Schwester Karoline zu Besuch in Luxemburg – Soeur Karoline en visite à Luxembourg

Vom 21. bis 24. Juni 2024 wird Schwester Karoline Mayer wieder einmal zu Gesprächen mit ihren Unterstützervereinigungen Andamos, Niños de la Tierra und Guiden a Scouten fir eng Welt in Luxemburg sein.

Gönnern und Sympathisanten der Fundación Cristo Vive bietet sich ebenfalls die Gelegenheit Schwester Karoline persönlich zu treffen:

  • auf dem Pisco-Stand von Niños de la Tierra auf der FÊTE DE L’AMITIÉ in BETTEMBURG (Parkplatz vor der Sporthalle, rue Polk) am Samstag, den 22.Juni ab 19.00 Uhr
  • in der Messe in der PFARRKIRCHE HOWALD (Gedenkgottesdienst für Michel Schaack) am Sonntag, den 23. Juni um 10.45 Uhr sowie beim anschliessenden Apéritif.

 

 

 

 

 

 

 

Soeur Karoline Mayer sera de nouveau présente au Luxembourg du 21 au 24 juin 2024 pour des entretiens avec les dirigeants des organisations de soutien Andamos, Niños de la Tierra et Guiden a Scouten fir eng Welt.

Les donateurs et sympathisants de la Fundación Cristo Vive auront deux occasions pour rencontrer soeur Karoline personnellement:

  • sur le stand Pisco de Niños de la Tierra à la FÊTE DE L’AMITIÉ à BETTEMBOURG (parking devant le hall sportif, rue Polk) samedi le 22 juin à partir de 19.00 heures
  • dans la messe en l’EGLISE PAROISSIALE de HOWALD (messe en mémoire de Michel Schaack) le dimanche 23 juin à 10.45 heures ainsi qu’à l’apéritif après la messe.

 

Verheerende Waldbrände in Chile – Spendenaufruf

Die Waldbrandkatastrophe in der Region Valparaiso/Viña del Mar ist inzwischen auch in den internationalen Medien thematisiert worden. Im „Luxemburger Wort“ beschrieb Klaus Ehringfeld am 6. Februar in seinem Artikel « Mehr als 110 Tote bei schweren Waldbränden in Chile » die Tragödie, die sich am ersten Februarwochenende in der dichtbesiedelten Küstenregion westlich von Santiago de Chile abspielte.
In Zwischenzeit wird das Ausmaß der Feuersbrunst immer klarer, die Rede ist aktuell von 130 Toten, Hunderten von Vermissten und 15000 zerstörten Häusern und Hütten. Viele Menschen stehen vor dem Nichts.
 
Als allgemeinnützige, regierungsunabhängige Organisation, die sich seit 36 Jahren für eine aktive Entwicklungszusammenarbeit in Südamerika engagiert, reagieren wir mit Bestürzung und Mitgefühl auf diese schlimmen Nachrichten, dies umso mehr, weil eine unserer Partnerorganisationen direkt betroffen ist. Wir können somit unsere Informationen aus erster Hand beziehen.


Seit 1998 unterstützt unsere NGO « Niños de la Tierra » die « Corporación Cultural CREARTE im Armenviertel Achupallas im Außenbezirk der Küstenstadt Viña del Mar. Diese Organisation betreibt die Escuela Popular de Arte (EPA), ein herausragendes inklusives und sozial engagiertes Projekt, welches sich zur Aufgabe gemacht hat, mittels innovativer Methoden der Kunst- und Musikpädagogik, Entwicklungschancen für Kinder und Jugendliche zu schaffen. Konkret handelt es sich um eine Musikschule, die sowohl vielfältige kulturelle Aktivitäten, wie auch psychosoziale Beratung und Unterstützung anbietet und somit ein wichtiger Motor für die Integration der Kinder und Jugendlichen in die chilenische Gesellschaft ist.
Durch die Zusammenarbeit mit CREARTE haben sich tiefe chilenisch-europäische Freundschaften entwickelt, Patenschaften haben sich gebildet und kultureller Austausch wurde ermöglicht, auch zwischen der EPA und einzelnen luxemburgischen Musikschulen und Musikvereinen.
Die in der Schule engagierten LehrerInnen und Lernenden durchleben in diesen Tagen eine eine schlimme Zeit. Einzelne Familien entkamen nur knapp den Flammen, viele haben ihr Zuhause verloren, einige haben im Umfeld auch Tote zu beklagen. Wie durch ein Wunder wurde die Musikschule von den Flammen verschont. Während um das Gebäude herum apokalyptische Zustände herrschen, kann das Gebäude nun als Verteilerzentrale für Hilfsgüter für die obdachlos gewordenen Menschen aus der Nachbarschaft, sowie als medizinische Versorgungsstation genutzt werden.
Für unsere NGO steht es außer Frage, dass wir unseren Partnern in diesen schwierigen Zeiten beistehen wollen. Wichtig ist einerseits eine direkte, unbürokratische Soforthilfe, um die schlimmste Not zu lindern, andererseits aber auch die längerfristige Unterstützung, damit das sinnvolle Kulturprojekt überlebensfähig bleibt.
 
Spenden dringend benötigt
Wenn Sie Soforthilfe für die betroffenen Familien von Schülern der Escuela Popular de Artes möglich machen wollen, sowie mithelfen wollen, dass das so überaus wichtige kulturelle Projekt der Musikschule weiter bestehen kann, können Sie dies mit einer Spende an

Niños de la Tierra CCPL IBAN LU75 1111 0897 7348 0000 unter dem Stichwort „Brandkatastrophe Achupallas“ machen.

Die Spenden sind selbstverständlich steuerlich absetzbar.

Wir bedanken uns aus tiefstem Herzen.
 
Marianne Schummer im Namen von « Niños de la Tierra », www.niti.lu

Verheerende Waldbrände in Chile

Liebe Freundinnen und Freunde von „Niños de la Tierra“ in Luxembourg, 


vor ein paar Minuten erreichte mich ein Telefonanruf von Michaela Weyand aus Achupallas (Viña del Mar), wo seit gestern ein verheerender Großbrand Hunderte von Häusern und Hütten vernichtet hat und die Bewohner in Todesangst vor dem Feuer fliehen mussten. Von der Katastrophe sind nach Angaben der chilenischen Behörden insgesamt 119 Quadratkilometer Waldgebiet und besiedelte Flächen der V. Region, vor allem nördlich und östlich von Valparaíso, betroffen.

Michaela schildert, dass es Eduardo und ihr gelungen sei, mit der gesamten Familien praktisch in letzter Minute dem Einschluss durch die Flammen zu entkommen. Das chilenische Fernsehen (TVN) berichtet von 15 Menschen, die allein in Achupallas durch das Feuer ums Leben kamen. Diese Zahl ist jedoch nur vorläufig. Was leider bereits feststeht, ist, dass Achupallas und viele umliegende ebenfalls dichtbesiedelte Armenviertel großflächig verwüstet wurden.

Die Feuerwehr und auch das Militär, das von der Regierung mobilisiert wurde, sind angesichts der Dimension des Feuers offenbar komplett überfordert. Ein Einsatz von Löschflugzeugen hat, so Michaela, bislang nicht stattgefunden.

Jetzt die gute Nachricht inmitten dieses Infernos: Wie durch ein Wunder wurde das Gebäude der „Escuela Popular de Artes“ (EPA) von den Flammen verschont. Es soll jetzt als Verteilzentrale für Hilfsgüter für die obdachlos gewordenen Menschen aus der Nachbarschaft dienen. Das EPA-Team ist nach den Worten von Michaela bereits dabei, entsprechende lokale Unterstützung durch Firmen und öffentliche Institutionen zu organisieren.

Weil es ihr in dieser Situation verständlicherweise nicht möglich ist, alle von Euch / Sie alle, einzeln zu informieren, bat sie mich, diese Rundmail zu verfassen. Das EPA-Team bittet um Spenden und Hilfe, um den betroffenen Familien der Kinder und Jugendlichen aus der Schule – aber natürlich auch den Nachbarn, die durch das Feuer obdachlos wurden und alles verloren haben, beistehen zu können.

https://elpais.com/chile/2024-02-04/al-menos-51-muertos-3000-casas-quemadas-y-sospechas-de-intencionalidad-el-brutal-incendio-que-azota-a-chile.html?autoplay=1

So viel auf die Schnelle.

Vielen Dank – und viele Grüße

Jürgen Schübelin

Wenn Sie den betroffenen Familien von Schülern der Escuela Popular de Artes beim Wiederaufbau ihrer Wohnungen finanziell unter die Arme greifen wollen, können Sie dies mit einer Spende an Niños de la Tierra CCPL IBAN LU75 1111 0897 7348 0000 unter dem Stichwort „Brandkatastrophe Achupallas“ machen.

Vielen Dank!




 

VOR 50 JAHREN: PUTSCH IN CHILE

Nur 3 Jahre, nachdem Salvador Allende als sozialistischer Präsident demokratisch gewählt wurde, wurde Chile zu einem der dramatischsten Schauplätze des Kalten Krieges: am 11. September 1973 putschte sich eine Militärjunta unter Augusto Pinochet an die Macht und führte das Andenland in eine bis 1990 andauernde Militärdiktatur, welche das „sozialistische Experiment“ mit brutaler Gewalt beendete und den Grundstein für den chilenischen Neoliberalismus legte.
Aus Anlass des 50. Jahrestages dieses tragischen und symbolhaften Ereignisses, soll an dieser Stelle nicht noch ein weiterer – sicherlich hinreichend bekannter – Abriss der historischen Fakten dieser Zäsur in der modernen Geschichte Chiles erscheinen, sondern wir möchten stattdessen Freunde und Wegbereiter der NITIs zu Wort kommen lassen, welche als Zeitzeugen – vor Ort in Chile oder hier in Luxemburg – mit ihrer ganz persönlichen Sichtweise auf Erlebnisse, Erfahrungen und Empfindungen aus dieser Zeit zurückblicken.

Die entsprechenden Beiträge finden Sie in INFO 3-2023 Seite 4 – 8.

PEROU : Un pays en crise politique souffre de la violation des droits de l’homme et des conséquences sociales de l’ingouvernabilité.

 

Ana María Galiano G. (FCVPERÚ)/Apr.2023

Le Pérou, l’un des pays qui possède une infinité d’attractions culturelles et une biodiversité impressionnante, ainsi qu’une gastronomie réputée et appréciée dans le monde entier, souffre malheureusement actuellement d’une profonde crise politique et sociale. En raison des changements constants de présidents, certains persécutés par la justice, d’autres actuellement emprisonnés pour les scandales honteux de corruption et d’impunité impliquant des politiciens traditionnels, des membres du congrès, ainsi que des autorités liées au dictateur Alberto Fujimori et à sa fille Keiko qui a été candidate à la présidence à plusieurs reprises. Bien que Keiko n’ait pas obtenu le succès escompté lors des élections présidentielles, elle a obtenu la majorité des sièges au congrès dans le cadre d’alliances avec les partis de droite. Cette situation a été mise à profit par la fille de Fujimori et ses partisans qui, par des manœuvres louches, ont déstabilisé le gouvernement de plusieurs présidents qui étaient en concurrence électorale avec elle. Parmi eux, l’enseignant rural et paysan Pedro Castillo, originaire d’une petite ville très pauvre et oubliée par le pouvoir, sans services sanitaires de base ni possibilités de développement. Castillo, qui a remporté les élections présidentielles de 2021, a surpris à la fois la population et ses adversaires. Avec lui, un espoir prometteur surgit pour les peuples oubliés du Pérou, en particulier pour les indigènes et les paysans qui ont toujours attendu un véritable changement avec de meilleures opportunités de développement social et humain. Espoir éveillé par la campagne électorale de Castillo de reécrire sinon de réformer la Constitution. Pour cette raison, étant paysan et d’origine humble comme eux, ils ont mis leur confiance en Pedro Castillo pour l’élire comme Président. Cependant, cette promesse de changement est une menace pour les hommes d’affaires irresponsables et les politiciens dépourvus d’éthique et de solvabilité morale qui, pendant des années, ont accru leur richesse par des actes de corruption à tous les niveaux du gouvernement qui ont porté atteinte non seulement au bien commun de la nation, mais qui ont causé une méfiance généralisée vis à vis des politiciens aussi bien que des fonctionnaires de l’État.

Une des conséquences de ces manipulations frauduleuses sont les dommages à l’environnement par la pollution des rivières due à l’exploitation minière illégale, l’abattage aveugle des forêts etc. D’un autre côté les autorités ont totalement négligé de résoudre les besoins réels et les plus ressentis de la population: assurer des services de santé pour tous ainsi qu’une éducation de qualité, réduire les taux d’extrême pauvreté qui augmentent en raison de l’impact de la pandémie mondiale, améliorer les conditions de vie et la capacité de production des agriculteurs, réduire les taux croissants de violence contre les femmes et les enfants dans la famille, éradiquer le féminicide, la traite des êtres humains, améliorer les services Internet et la connectivité, améliorer les routes et les itinéraires de transport… Face à cela, Castillo a été un espoir réel pour le peuple oublié et négligé.

Mais ses adversaires ont réussi à déstabiliser son gouvernement avec une infinité d’accusations de corruption sans preuves et plusieurs votes de défiance qui l’ont conduit à dissoudre le congrès. Cette tentative téméraire a été immédiatement condamnée par l’ensemble des responsables politiques, y compris ses alliés. Sa destitution pour « incapacité morale » a été approuvée par 101 des 130 parlementaires. Il a été mis en détention et la vice-présidente Dina Boluarte – du même parti que Castillo! – a été élue présidente pour le reste de la période législative.

Après la chute de Castillo le 7 décembre, il y a eu une explosion sociale immédiate de mécontentement et d’indignation massive, principalement parmi la population rurale ; les paysans, les indigènes, les mères avec leurs bébés sur le dos, les travailleurs, les étudiants, les organisations sociales de différentes régions du pays se sont levés et sont descendus dans les rues des principales villes et ont marché vers Lima, la capitale, à partir de leurs villages ; Les protestations et les marches sociales partent du Sud, de la campagne à la ville, ces manifestations expriment le rejet retentissant du congrès et du nouveau président dont la fonction échappe en tous points au cadre légal, elle n’est pas légitime. Face à ces revendications, le gouvernement de D. Boluarte a réagi avec une violence et une cruauté extrêmes, déclarant l’état d’urgence sur tout le territoire national, suspendant les droits de réunion, la liberté de circulation et d’autres droits civils. Les marches sociales étaient totalement pacifiques, mais elles n’avaient pas de représentants ou d’interlocuteurs visibles parce qu’elles ont été immédiatement persécutées et accusées d’être des terroristes et immédiatement emprisonnées sur la base de fausses accusations K. Fujimori avait infiltré ces marches avec des personnes violentes payées pour provoquer la police et l’armée, manipulant ainsi le sens pacifique des marches sociales et les faisant passer pour violentes ; sournoisement, les partis traditionnels alliés à Boluarte et à la majorité du Congrès ont mis en œuvre des manœuvres antidémocratiques pour faire face aux protestations sociales de la population en général, qui, au fil des jours, se sont radicalisées avec la fermeture totale des voies de transport et le déplacement massif de la population vers la ville de Lima.Cette situation a provoqué la hausse des prix des aliments, des médicaments, du carburant et d’autres produits de première nécessité ; une situation provoquée par le gouvernement de Boluarte lui-même, générant ainsi une spéculation sur les prix par l’accumulation d’aliments et de produits qui divisent la population en général, certains en faveur des manifestations et d’autres contre, révélant ainsi des confrontations entre la population avec un comportement honteux et scandaleux des riches contre les pauvres, exprimant leur mépris pour la condition indigène avec des insultes racistes et une infinité de maltraitances. Dans le cas de la ville de Cusco, les hommes d’affaires dédiés au tourisme, voyant leurs affaires affectées par les manifestations, organisent des marches camouflées pour la paix, montrant des attitudes de supériorité avec des agressions verbales et physiques, démontrant leur mépris et leur haine pour les paysans et les indigènes, exigeant qu’ils retournent dans leurs villages et insistant sur le fait qu’ils n’ont pas le droit de manifester. D’autre part, la population en général soutient les protestations sociales en fournissant des aliments, de l’eau, des médicaments, de l’argent, des vêtements chauds pour que les frères et sœurs paysans puissent se nourrir et passer la nuit sur les places de la ville. Cependant, le gouvernement de Boluarte réagit avec violence et cruauté: les militaires et la police affrontent les protestations en utilisant des armes mortelles avec des tirs directs pour tuer les manifestants, causant mort et blessures à des personnes innocentes qui n’avaient rien à voir avec les protestations violentes, y compris des mineurs. Depuis le début de la crise sociale en décembre jusqu’en mars 2023, environ 70 personnes ont été tuées et plus de 1500 blessées à la suite de la répression du gouvernement actuel.

À tel point qu’une Commission internationale des droits de l’homme est intervenue qui a mis en évidence les exécutions extrajudiciaires, la torture de manifestants, les détentions illégales et un harcèlement récurrent des personnes, des organisations sociales et des familles qui soutiennent les manifestations dans l’espoir d’un meilleur bien-être pour tous. La violation des droits de l’homme est évidente avec l’intervention totalement biaisée et politisée d’un système judiciaire infiltré par la corruption.

Au moment où nous écrivons cet article, il semble que cette protestation sociale ait échoué ; cependant, la ville de Puno continue de lutter, ainsi que la ville de Cusco, les provinces et d’autres régions du Pérou ; le peuple, à l’intérieur, continue de s’organiser pour reprendre la juste revendication du mécontentement général vis à vis d’un congrès et d’un État qui ne le représentent pas:  Ils attendent qu’ils s’en aillent TOUS ! Tant la présidente que les parlementaires. Pour la population en général, la confiance dans les politiciens est perdue, qu’ils soient de gauche ou de droite, les partis politiques sont affaiblis. Reste l’espoir d’une nouvelle Constitution.

 

„Le Puma (le peuple) se repose pour reprendre des forces et rugir à nouveau“, disent certains frères et sœurs paysans.

Dans un même temps, alors que les peuples du Sud se battaient en mars, au Nord du Pérou, dans plusieurs villes et à Lima, un phénomène est apparu comme conséquence du réchauffement climatique: le cyclone Yaku, provoquant des pluies torrentielles avec débordement incontrôlable des rivières qui ont tout emporté sur leur passage. Des milliers de familles ont subi la perte de leurs maisons et de leurs biens, les paysans ont complètement perdu leurs récoltes à cause de cette catastrophe naturelle. Malheureusement, face à cette catastrophe et à la souffrance humaine, le gouvernement, ses autorités et ses députés ne sont pas capables de répondre efficacement aux besoins des populations touchées; leur principal intérêt est de s’accrocher au pouvoir à tout prix, ce qui génère un plus grand mécontentement et des sentiments d’impuissance et d’indignation au sein de la population en général. Alors que dans le Sud, des sécheresses prolongées dues au manque de précipitations ont déjà affecté les cultures, l’impact de ce phénomène climatique laisse présager une période complexe et inquiétante à court terme, liée à une augmentation de la pauvreté et de la sécurité alimentaire. Une période de famine approche sûrement en raison de la faible production alimentaire, c’est ce que prédisent les hommes et les femmes de la campagne.

La démission de Boluarte, la fermeture du Congrès et l’espoir d’une nouvelle Constitution restent dans les esprits.

 

NEUE CHILENISCHE VERFASSUNG MIT GROβER MEHRHEIT ABGEWIESEN

Die Umfragen behielten Recht. 62 Prozent der Stimmen, die am Sonntag, dem 4. September 2022 in den Wahllokalen Chiles abgegeben wurden, waren gegen die neue Verfassung. Diese war von 154 vom Volk freigewählten Vertretern geschrieben worden. Sie sollte endlich Schluss machen mit den Gesetzen aus der Zeit von Diktator Pinochet (1973-1999). Heben wir hervor, dass seit dessen Herrschaft Grundrechte wie Bildung, Gesundheit, Rente, Zugang zu sauberem Wasser in privater Hand liegen. Auch haben die indigenen Gemeinschaften wie etwa die von Niños de la Tierra unterstützten Mapuche kein Selbstbestimmungsrecht.

Unsere chilenischen Freunde, die seit gut 40 Jahren für die Menschen der Armenviertel Sorge tragen, sind entsetzt über das Wahlresultat. «Es hat sich in den vergangenen Monaten wieder gezeigt, welche Macht das Kapital hat, um millionenschwer Kontrapropaganda gegen die Verfassung zu finanzieren », schreibt unsere Freundin Karoline Mayer, treibende Kraft der Fundación Cristo Vive, des größten Sozialwerkes Chiles.

Gabriel Boric, der neue Präsident, seit März 2022 im Amt, hat eine empfindliche Niederlage einstecken müssen. Doch aufgeben will der 36 jährige, neue linke Hoffnungsträger und frühere Studentenleader nicht. Deshalb hat er sein Kabinett umstrukturiert und umstrittene Politiker durch moderatere ersetzt. Er möchte sein schmales Land am Ende Südamerikas vom Neoliberalismus hin zu einem sozialen Rechtsstaat führen, Er wird versuchen, einen neuen Verfassungsprozess anzustoßen mit gemäßigteren Gesetzen. Damit diesmal seine Politik einen starken Rückhalt im Volk findet.

Michel Schaack

Einweihung unserer Banderole auf dem Fußballfeld des Sporting Club Bettembourg

Am 19. Juni dieses Jahres war eine Delegation von Niños de la Tierra eingeladen, am Fußballländerspiel der Frauen, Kapverden gegen Luxemburg, das auf dem Fußballfeld der Gemeinde Bettemburg ausgetragen wurde, teilzunehmen. Anlass dazu war aber nicht das Spiel selbst, ein Freundschaftsspiel, das Luxemburg mit 2:1 gewann,sondern die offizielle Einweihung von 4 Werbebannnern vor der Zuschauertribüne für die 4 gemeinnützigen Wohltätigkeitsorganisationen aus der Gemeinde Bettemburg, darunter auch Niños de la Tierra.Wir möchten betonen, dass diese Initiative vom Präsidenten des Sporting Club, Patrick Hutmacher, ausging und dass sein Verein sämtliche Kosten übernahm. Einen herzlichen Dank für diese gelungene Werbung für unsere Organisation!


Bemerkenswert war auch, dass sich unsere Vertreter das Spiel aus der VIP-Lounge anschauen konnten und dabei mit feinen Köstlichkeiten verwöhnt wurden.
Wir waren begeistert…
Hervorheben möchten wir auch die noble Geste der Fußballfedera­tion, die den vier Bettemburger ONGs den Erlös des Länderspiels versprach. Wir bedanken uns herzlich!