Notre pays cible, la BOLIVIE, en 2025

Depuis la mi-2023, la Bolivie traverse une situation économique, politique et sociale complexe. L’économie bolivienne montre des signes de détérioration. Les réserves internationales nettes restent inférieures à 3 milliards de dollars, ce qui génère une instabilité des taux de change et des problèmes d’importation d’essence et de diesel pour la consommation intérieure.

La situation économique complexe a provoqué une instabilité des taux de change qui érode directement le pouvoir d’achat des familles à faible revenu, rendant de plus en plus difficile le maintien du niveau de vie des familles indigènes en raison de l’augmentation continue des prix. L’inflation cumulée de plus de 20 % (!!) depuis le début de la crise a entraîné de réelles difficultés d’accès aux produits de base. Ainsi, la situation sociale en Bolivie est très tendue. Au cours du premier trimestre 2025, 201 conflits ont été enregistrés. La plupart de ces conflits étaient liés à des protestations contre la hausse des prix des denrées alimentaires et à des questions politiques.

Malgré tous ces problèmes, les Boliviens forment une société profondément résiliente et adaptable. Cette résilience ne doit pas être interprétée comme une résignation, mais comme l’expression authentique de la vitalité et de la détermination du peuple bolivien à surmonter les obstacles. Ceci peut aussi expliquer en partie les résultats des élections…

 

C’est dans ce contexte que nous avons demandé à notre partenaire bolivien de longue date, ANAWIN, à faire le point après les élections d’août 2025. Voici donc ce que nos amis nous ont écrit à ce sujet :

 

Élections en Bolivie 2025 : Brève analyse des résultats

Le 17 août 2025 ont eu lieu les élections générales en Bolivie, au cours desquelles les Boliviens ont élu le nouveau gouvernement (Président et Vice-président) ainsi que les membres de l’Assemblée législative pour les cinq prochaines années. L’élection des députés et des sénateurs s’est faite en un tour. Cependant, l’élection du Président et du Vice-président se fait en deux tours électoraux, aucun candidat n’ayant atteint la majorité électorale absolue requise. Les candidats qualifiés pour le second tour sont Rodrigo Paz Pereira, du Parti Démocrate-Chrétien (PDC), et Jorge « Tuto » Quiroga Ramírez, de l’Alliance Liberté et Démocratie (LIBRE), qui ont obtenu respectivement la première et la deuxième place.

Élections Bolivie 2025 : Proportion des votes obtenus par parti politique lors des élections générales

Note. Données préliminaires à 95.41 % du Système de Transmission et de Publication des Résultats Préliminaires (SIREPRE). Date de consultation (18/08/2025 à 09h45). Disponible sur :https://sirepre.oep.org.bo/national/

La victoire du PDC (centre-droite) au premier tour a été, pour le moins, surprenante, puisqu’elle a écarté des candidats de droite qui semblaient bénéficier d’un plus grand soutien selon de nombreux sondages. Bien que la majorité des partis politiques aient présenté des propositions orientées vers la droite et des mesures économiques alignées sur le Fonds Monétaire International (FMI), seul le candidat de LIBRE a réussi (parmi ces parties de droite-libérale) à accéder au second tour, se plaçant en deuxième position.

Les résultats des élections peuvent indiquer que le peuple bolivien ne souhaite pas un changement radical de l’orientation politique et économique du pays vers une ligne libérale. La majorité des électeurs semble avoir rejeté les politiques de privatisation et d’ouverture économique sans restriction, préférant des discours axés sur la redistribution des ressources, le renforcement de l’État et la protection des secteurs vulnérables.

En ce sens, la première position du PDC reflète un phénomène intéressant : l’électorat a montré une préférence de propositions à composante plus sociale et communautaire, même si celles-ci ne se présentent pas sous l’étiquette traditionnelle de « gauche » et relèvent davantage d’une position de « centre ». Le candidat Rodrigo Paz Pereira a su se positionner comme une figure proche du peuple, avec un discours qui a mis en avant des valeurs identitaires et s’est distancé du technocratisme économique qui a caractérisé d’autres postulants.

D’autre part, le populisme reste un élément clé de la politique bolivienne. Les campagnes les plus efficaces ont été celles qui ont fait appel à l’identité culturelle, à la récupération de la souveraineté nationale et à la promesse d’un gouvernement à l’écoute du peuple. Bien que ces stratégies ne soient pas nouvelles, les résultats montrent que la narration populiste conserve un poids significatif, notamment dans des contextes de mécontentement économique et de crise de représentation.

Le fait qu’un seul candidat libéral, Jorge « Tuto » Quiroga, ait accédé au second tour – et en deuxième position – indique que, même s’il existe une base de soutien aux propositions orientées vers le libre marché, celle-ci n’atteint pas une ampleur suffisante pour s’imposer dans l’électorat bolivien. En vue du second tour, la confrontation se jouera entre deux modèles : l’un qui cherche à équilibrer économie de marché et inclusion sociale, et l’autre qui représente le retour à des politiques plus orthodoxes et libérales.

Un autre signe du mécontentement et de la méfiance des boliviens face à l’offre politique massive de droite est le pourcentage élevé de votes nuls, qui a atteint 19,29 %. Le fait que près d’un électeur sur cinq ait choisi de voter « nul », peut être interprété comme un rejet explicite des propositions et candidatures en compétition, ainsi qu’un signe de fatigue démocratique face à la polarisation et au manque d’alternatives prenant au sérieux les véritables revendications de la population. Ce phénomène pose un défi profond pour la légitimité du processus électoral et, surtout, pour les partis, qui devront repenser leurs stratégies et leurs discours s’ils veulent se reconnecter avec un électorat de plus en plus critique et exigeant.

Un message important de ces élections est la fin abrupte du mandat du Mouvement vers le Socialisme (MAS – parti du président actuel Arce et auparavant de l’ex-président Morales), qui n’a obtenu que 3,2 % des voix au niveau national. Ce résultat représente non seulement une chute historique de son soutien électoral, mais le prive également de représentation à l’Assemblée législative, un scénario impensable il y a seulement quelques années. La perte accélérée d’influence du MAS met en évidence une profonde usure de sa structure politique, incapable de renouveler ses leaderships ni d’offrir un projet en phase avec les nouvelles demandes sociales, ce qui signifie la fin d’une étape importante qui a marqué la politique bolivienne pendant bien plus d’une décennie.

Ce qui est clair, c’est que l’élection du 17 août marque un tournant dans la politique bolivienne. Le peuple s’est exprimé, et il l’a fait en exigeant des propositions plus proches de la réalité quotidienne, moins technocratiques et plus engagées envers la justice sociale.

Texte rédigé par ANAWIN et adapté par Jean-Paul Hammerel

Kurzanalyse der politischen, wirtschaftlichen und sozialen Lage in Bolivien 2025

von unserer Partnerorganisation ANAWIN in Cochabamba, Mai 2025

(vous trouvez la version française de ce texte ici)

Seit Mitte 2023 befindet sich Bolivien in einer komplexen wirtschaftlichen, politischen und sozialen Situation. Einerseits zeigt die bolivianische Wirtschaft Anzeichen einer Verschlechterung. Die Netto-Währungsreserven liegen weiterhin unter 3 Milliarden US-Dollar, was zu Wechselkursinstabilitäten [2] und Problemen beim Import von Benzin und Diesel für den Inlandsverbrauch führt [3]. All dies trägt zu einem anhaltenden Anstieg der Inflationsrate von über 5 % in diesem Jahr bei [4], wobei die Inflation im Jahr 2024 9,97 % und im selben Jahr für Lebensmittel 15,4 % betragen hat [5].

Am 17. August finden in Bolivien Präsidentschaftswahlen statt, wobei die Gesellschaft politisch gespalten ist. Das Wahlszenario ist durch eine Vielzahl mehrerer unter sich zerstrittenen Kandidaten sowohl des linken als auch des rechten Lagers gekennzeichnet. Die Rechte ist gespalten zwischen extremeren Strömungen wie Jaime Dunn und zentristischeren Strömungen wie Samuel Doria und Jorge Quiroga. Doch was am meisten zur politischen Krise beiträgt, ist die interne Spaltung innerhalb der Bewegung Movimiento al Socialismo (MAS). Präsident Luis Arce und der ehemalige Präsident Evo Morales wetteifern um den Parteivorsitz. Letzterer wurde aufgrund rechtlicher Vorwürfe von den Gerichten von der Kandidatur bei den Wahlen im August 2025 ausgeschlossen und versuchte trotzdem, seinen politischen Einfluss zu wahren. In diesem Zusammenhang kündigte Andrónico Rodríguez, Senatspräsident und politischer Erbe von Morales, seine Kandidatur für das Präsidentenamt an. Damit distanzierte er sich von beiden Politikern und veränderte die politische Landschaft Boliviens.

Die soziale Lage in Bolivien ist angespannt. Im ersten Quartal 2025 wurden 201 Konflikte [6] registriert. Bei den meisten dieser Konflikte ging es um Proteste gegen steigende Lebensmittelpreise und politische Themen. Einer der jüngsten Konflikte hier in Cochabamba [7] hängt mit nicht abgeholtem Müll zusammen, der die Gesundheit der Stadtbevölkerung schädigt.

Im Umweltbereich bleiben Abholzung und Waldbrände auch im Jahr 2024 schwerwiegende Probleme für die indigene Bevölkerung und die ländlichen Gemeinschaften [8]. Darüber hinaus kam es im Departement Cochabamba im Jahr 2025 zu den schlimmsten Regenfällen seit 1959 [9]. Diese Regenfälle führten zu Erdrutschen auf Landstraßen und dazu, dass Flüsse über die Ufer traten.

Welche Auswirkungen haben Konflikte auf die am stärksten gefährdeten Gemeinschaften?

Die Konflikte in Bolivien im Jahr 2025 werden verheerende Auswirkungen auf die am stärksten gefährdeten Gemeinschaften haben. Die komplexe Wirtschaftslage hat zu Wechselkursinstabilitäten geführt, die die Kaufkraft von Familien mit niedrigem Einkommen direkt untergraben. Aufgrund der anhaltenden Preissteigerungen wird es für einheimische Familien zunehmend schwieriger, ihren Lebensstandard aufrechtzuerhalten. Eine kumulierte Inflation von über 20 % seit Beginn der Krise hat zu erheblichen Schwierigkeiten beim Zugang zu Produkten des Grundbedarfs geführt, eine Situation, die sich in ländlichen und Randgebieten noch verschärft. Kraftstoffknappheit, insbesondere bei Benzin und Diesel, verteuert nicht nur den Transport, sondern unterbricht auch wichtige Lieferketten für diese Gemeinden.

In ökologischer Hinsicht sind indigene und bäuerliche Gemeinschaften direkt von Abholzung, Waldbränden und sintflutartigen Regenfällen betroffen. Ihr Lebensunterhalt ist eng mit den natürlichen Ressourcen verknüpft und wird durch plötzliche Klimaveränderungen und Schwierigkeiten beim Zugang zu lokalen Märkten, auf denen sie ihre Produkte verkaufen können, bedroht.

Die politische Zersplitterung verkompliziert die Situation zusätzlich. Die Spaltung zwischen rechts und links, einschließlich der internen Spaltung innerhalb der MAS zwischen Luis Arce und Evo Morales, erschwert die Entwicklung einer kohärenten Politik zur Bewältigung dieser Krisen. Die Stimme gefährdeter Gemeinschaften, deren politische Verteidigungsfähigkeit geringer ist, wird in diesem polarisierten Kontext geschwächt.

Dieses Zusammentreffen wirtschaftlicher, sozialer, ökologischer und politischer Krisen führt zu einem Teufelskreis für die am stärksten marginalisierten Teile der bolivianischen Gesellschaft. Mit den bevorstehenden Präsidentschaftswahlen im August sind es gerade Frauen, Kinder, ältere Menschen, indigene Gemeinschaften und Menschen in den Randgebieten, die die Hauptlast dieser widrigen Situation tragen. Sie vertieft die historische Ungleichheit und gefährdet ihre mittel- und langfristigen Entwicklungsaussichten.

Für NGOs wie Anawin manifestieren sich die Herausforderungen in Transportproblemen zu den Gemeinden für die von uns durchgeführten Projekte, die auf lange Verzögerungen aufgrund von Wartezeiten auf Treibstoff zurückzuführen sind. Darüber hinaus sind wir auf ernsthafte Schwierigkeiten beim Import der Materialien und Betriebsmittel gestoßen, die für die Durchführung der Projekte erforderlich sind aufgrund von Preisinstabilität und Schwierigkeiten bei der Beschaffung von Fremdwährungen.

Ausblick für Ende 2025

Kurzfristig ist eine stabile wirtschaftliche und politische Realität kaum vorstellbar. Die politische Multipolarität und die wirtschaftlichen Schwierigkeiten lassen vermuten, dass die Regierung, egal welche neue Regierung sie einnimmt, gezwungen sein wird, beim Internationalen Währungsfonds einen internationalen Kredit zu beantragen, um die wirtschaftliche Lage des Landes zu stabilisieren. Aus Erfahrung wissen wir jedoch, dass diese Kredite mit Bedingungen verbunden sind, wie etwa der Schließung öffentlicher Unternehmen, Lohnstopps und anderen Bedingungen, die für die Mehrheit der Bevölkerung ungünstig sind.

Die Bolivianer sind eine äußerst widerstandsfähige und anpassungsfähige Gesellschaft. Obwohl die aktuelle Situation durch ihre Komplexität gekennzeichnet ist und die Aussichten auf eine mittelfristige Verbesserung gering erscheinen, drängt das grundlegende Bedürfnis nach Einkommen die Bevölkerung dazu, alternative Wege und kreative Lösungen zu finden. Diese Anpassungsfähigkeit spiegelt sich in der Beständigkeit der Wirtschaftstätigkeit auch in Krisenzeiten wider. Der Einfallsreichtum der Basisbewegung hat zur Entwicklung von unterstützenden Netzwerken in der Gemeinschaft und informellen Wirtschaftsmechanismen geführt, die Familien unterstützen, wenn die formellen Strukturen ins Wanken geraten. Lokale Märkte, kleine Unternehmen und Familienbetriebe sind weiterhin aktiv und bilden ein paralleles Wirtschaftsnetz, das widerstandsfähig gegenüber makroökonomischen Schwankungen ist.

Obwohl die am stärksten gefährdeten Gemeinschaften von den aktuellen Herausforderungen überproportional betroffen sind, zeigen sie eine außergewöhnliche Fähigkeit, sich neu zu organisieren und alternative Existenzgrundlagen zu schaffen. Diese Dynamik, die in den kulturellen Praktiken und dem traditionellen Wissen der Vorfahren wurzelt, ermöglicht es, dass das tägliche Leben trotz struktureller Schwierigkeiten mit einem gewissen Grad an Normalität weitergeht.

Diese Widerstandsfähigkeit sollte nicht als Resignation interpretiert werden, sondern als echter Ausdruck der Vitalität und Entschlossenheit des bolivianischen Volkes, Hindernisse zu überwinden, seine Gemeinschaften zu bewahren und Schritt für Schritt eine bessere Zukunft aufzubauen, selbst unter widrigen Umständen.

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[1] Véase Foronda, M.: Reservas internacionales. Disponible en: https://observablehq.com/@mauforonda/reservas-internacionales-bcb

[2] Véase El Deber: Dólar paralelo se dispara y alertan estancamiento económico con inflación en Bolivia. Disponible en: https://eldeber.com.bo/economia/dolar-paralelo-se-dispara-y-alertan-estancamiento-economico-con-inflacion-en-bolivia_512540/

[3] Véase El País: La escasez de combustible en Bolivia alienta las protestas de los transportistas contra Arce . Disponible en: https://elpais.com/internacional/2025-03-14/la-escasez-de-combustible-en-bolivia-alienta-las-protestas-de-los-transportistas-contra-arce.html

[4] Véase El Deber: Inflación acumulada en Bolivia alcanza el 5,95%, representa el 79% de la proyección del Gobierno. Disponible en: https://eldeber.com.bo/economia/inflacion-acumulada-en-bolivia-alcanza-el-595-representa-el-79-de-la-proyeccion-del-gobierno_513159/

[5] Véase Fundación Tierra. Disponible en: https://www.ftierra.org/index.php/opinion-y-analisis/1286-crisis-en-el-bolsillo-cuando-el-boliviano-pierde-su-poder-adquisitivo#:~:text=Crisis%20en%20el%20bolsillo%2C%20cuando%20el%20boliviano%20pierde%20su%20poder%20adquisitivo,-Gonzalo%20Colque%2017&text=Hemos%20cerrado%20el%202024%20con,Nacional%20de%20Estad%C3%ADstica%20(INE).

[6] Véase Defensoría del Pueblo. Disponible en: https://www.defensoria.gob.bo/noticias/defensoria-del-pueblo-evidencia-201-conflictos-en-el-primer-trimestre-del-2025-e-identifica-dos-conflictos-medioambientales-estrategicos

[7] Véase El Deber: Cochabamba está con montañas de basura desde hace dos semanas. Disponible en: https://eldeber.com.bo/pais/cochabamba-esta-con-montanas-de-basura-desde-hace-dos-semanas_513111

[8] Véase La Pública: retos ambientales, incendios, deforestación a. Disponible en: https://www.lapublica.org.bo/especiales/item/1255-retos-ambientales-2025-incendios-mineria-eventos-climaticos-deforestacion-y-agresion-a-defensores-en-bolivia

[9] Véase Red Uno: Cochabamba registra récord histórico de lluvias en Enero de 2025. Disponible en: https://www.reduno.com.bo/noticias/cochabamba-registra-record-historico-de-lluvias-en-enero-de-2025-202524143333

NEUES PROJEKT IN BOLIVIEN – NOUVEAU PROJET EN BOLIVIE

B024 Stärkung von „Vivir Bien“ (gut leben) in 7 Gemeinden nördlich von Cochabamba

en français Renforcer le  „Vivir bien“  dans 7  communautés au nord de Cochabamba

2022 – 2025
Partner: Fundación Cristo Vive Bolivia
Budget: 283.592,80 € (auf 3 Jahre) vom Luxemburger Staat co-finanziert

Die Fundación Cristo Vive Bolivia (FCVB – vor mehr als 23 Jahren von Sr. Karoline Mayer gegründet) ist einer der vertrauten Partner von Niños de la Tierra asbl. in seiner Entwicklungshilfearbeit in Bolivien. Seit mehr als 12 Jahren unterstützt unsere NGO die Einsätze des FCVB in Tirani und in den umliegenden Gemeinden nördlich der Großstadt Cochabamba. Die betroffenen Gemeinden sind seit langem mit vielen Schwierigkeiten konfrontiert, die ihre Entwicklung hin zu einem „guten Leben“ behindern, welche jedoch in den Zielen verankert sind, die der Plurinationale Staat Bolivien für seine Bürger erreichen will. Diese Schwierigkeiten sind ein Mangel an grundlegender Infrastruktur (insbesondere für Bildung und Gesundheit), immer noch sehr präsente Armut, häusliche Gewalt mit einer hohen Alkoholismusrate, prekäre soziale Situation durch „Jobs“ im informellen Sektor (= „versteckte“ Arbeits-losigkeit) und „alleinerziehende“ Familien mit oft sehr jungen Müttern und teilweiser Vernachlässigung der Kinder während der Arbeitssuche der Eltern. Die Covid-19-Pandemie hat diese Situation in armen Gemeinden in den letzten drei Jahren stark verschärft.

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NEUES PROJEKT IN BOLIVIEN

Verbesserung des Bildungsangebotes für Jugendliche und gemeinschaftliche und produktive Ausbildung in TUSCAPUJIO / SACABA

Amélioration de l’offre éducative pour les jeunes et formation communautaire et productive à TUSCAPUJIO / SACABA

Seit 18 Jahren führt Niños de la Tierra asbl. Entwicklungsprojekte mit der bolivianischen NGO ANAWIN in der Region von Cochabamba durch. Diese Projekte haben 2 Schwerpunktthemen: Verbesserung der landwirtschaftlichen Produktion und Ernährungssicherung auf der einen Seite sowie „integrale“ sozialpädagogische Arbeit mit formalen Schulen und Gemeinden auf der anderen Seite.

Die 4 bereits mit ANAWIN durchgeführten Bildungsprojekte, alle in der Gemeinde Sacaba (teils im Tal auf 2500 Meter über dem Meeresspiegel und teils im Hochland auf 4000 Metern), hatten großen Erfolg, sowohl in Bezug auf die Leistung der angestrebten Ziele und der externen Evaluierung, wie auch im Hinblick auf die tatsächlichen Auswirkungen, wie sie von den Gemeinschaften wahrgenommen wurden. Die positive Reaktion auf die Ergebnisse seitens der Gemeinden und der lokalen Verantwortlichen von Sacaba war sehr groß. ANAWIN erhielt zahlreiche Anträge auf Unterstützung, welche auf Nahhaltigkeitspotential untersucht werden mussten um die Gemeinden zu identifizieren, die für eine Intervention in Frage kamen. Wir verweisen hier auf unseren Artikel in INFO 4-2017 (Korihuma-Projekt), der sich bereits mit demselben Ansatz befasste und die eingeschlagene Gesamtstrategie aufzeigte. weiterlesen

Notre aide COVID en Bolivie – très spécifique

Sie finden die deutsche Übersetzung dieses Artikels in INFO 4-2021 auf Seite 4


Au vu de la situation sanitaire alarmante et parfois catastrophique dans de nombreuses villes et régions de Bolivie, du Chili et du Pérou et de la situation sociale difficile d’une grande partie de la population, au début de la crise mondiale du COVID nous vous avons adressé un appel aux dons, cher lecteurs, afin de soutenir nos associations partenaires dans l’appui aux plus démunis et aux plus vulnérables. Entre autres, l’« Apoyo Abuelitas », un service de la Fundación Cristo Vive Bolivia pour les personnes âgées à faible revenu à Cochabamba, a été soutenu (en coopération avec Beetebuerg hëlleft).
Mme Rosario Soto Reguerin, qui s’occupe de ces personnes âgées, nous a envoyé le rapport suivant à la fin du mois de septembre de cette année :

Chers amis de NITI,
Je vous envoie un petit rapport et je vous remercie beaucoup pour le soutien de ces personnes âgées qui y voient une bénédiction du ciel. Un grand merci à toi Jean Paul, à tous les amis des NITI et de Beetebuerg hëlleft, aux sœurs Karoline et Mercedes, car ce sont des amis comme vous qui connaissent les besoins des gens ici en Bolivie et qui apportent une aide active. Merci à tous, je suis heureuse d’avoir participé à cette belle aventure de solidarité.
Cordialement, Rosario


RAPPORT DE M. BERNARDO CABRERA

Monsieur Bernardo, 62 ans, vit seul et utilise des béquilles parce qu’il a les pieds malades. Il ne peut que difficilement se déplacer, il n’a que des revenus minimes, sa dignité et la vente occasionnelle de sacs au marché du nord de la ville, où il habite également.

A sa demande, des sacs, des foulards et des flocons de chocolat ont été achetés.


Don Bernardo vend déjà ses produits et est très heureux et reconnaissant des revenus supplémentaires qui lui permettent de financer ses dépenses.

 

RAPPORT DE MME JULIA COLQUE

Señora Julia Colque, 64 ans, ne sait ni lire ni écrire. Son mari est décédé il y a 11 ans. Après s’être occupée seule de sa fille, elle prend soin actuellement de son petit-fils de 6 ans. Sa fille vit désormais avec un nouveau partenaire, avec qui elle a une fille et qui ne peut ni emmener ni héberger son fils célibataire.

En consultation avec Mme Julia, nous avons acheté 5 x 24 canettes de bière de malt sans alcool et des petits sacs.


Señora Julia est très reconnaissante pour les biens donnés, avec la vente desquels elle gagne son revenu.

 

RAPPORT DE MME FELICIDAD ZAMBRANA

Mme Felicidad Zambrana, 84 ans, vit seule et paie 350 boliviens de loyer (= 44,50 euros). Pour gagner sa vie, elle vend divers petits articles ménagers tels que des bols, des tamis, des entonnoirs, etc.

Señora Felicidad est très heureuse d’accepter le capital de la marchandise. Elle se plaint que ses filles ne pensent pas à elle et la soutiennent peu. Elle décrit les personnes et la Fundación Cristo Vive, qui lui apportent cette aide, comme sa vraie famille.

 

RAPPORT DE MME MATIASA
Señora Matiasa Orellana, 86 ans, est une grand-mère en fauteuil roulant qui vit avec sa nièce et vend des éponges et des allumettes aux paroissiens devant l’église tous les dimanches après la messe. Pour compléter les modestes revenus de sa „Renta Dignidad“ (pension d’État pour tous les boliviens de plus de 60 ans sans revenu propre), elle utilise son petit revenu supplémentaire pour pouvoir acheter du lait et des couches jetables.

Mme Matiasa est très heureuse de recevoir la livraison d’allumettes et d’éponges, car elle peut utiliser les recettes pour mieux répondre à ses besoins quotidiens.

 


Les dépenses pour les achats décrits ci-dessus s’élevaient de 400 à 500 bolivianos (50 à 62 euros) chacun.

 


Au nom de tous les bénéficiaires, chers donateurs,

nos sincères remerciements !

Ergebnisse der externen Evaluation unseres Schulprojektes in KORIHUMA

Vous trouvez la traduction du présent article dans notre INFO 4-2021 en page 4

Gemeinsam mit unserem Partner ANAWIN in Bolivien konnten wir (2017-2021) das kofinanzierte Projekt „Stärkung der Gesamtentwicklung von Schülern und Schaffung eines Ressourcenzentrums für psychopädagogische Unterstützung an der Nuevo Amanecer Schule in Korihuma2 – Sacaba “ durchführen. Dieses Projekt zielte darauf ab, den Schülern den Erwerb kognitiver Fähigkeiten sowie sozialer und emotionaler Fähigkeiten durch den Unterricht, aber auch durch die angebotenen „alternativen Fächer“ Theater, Tanz, Musik, Malerei etc. zu ermöglichen. Eine weitere Säule bildete die Lehrerausbildung, psychologische Unterstützung und die Integration von Kindern mit besonderen Bedürfnissen. Auch die Eltern waren Teil des Projekts, da sie aktiver am Alltag ihrer Kinder teilnahmen. In der Zeit der Pandemie waren die Schulen geschlossen, und unsere Partnerorganisation ANAWIN hatte die geniale Idee, ein Radiostation zu installieren und einen grossen Teil des Unterrichts über dieses Medium zu führen (denn die meisten Schüler haben weder Internet noch Computer).

Wie bei diesem, vom luxemburgischen Ministerium für Zusammenarbeit kofinanzierten Projekt geplant, hat ANAWIN einen externen Evaluierungsberater beauftragt, die Ergebnisse und Auswirkungen des Projekts zu analysieren. Die Bewertung erfolgte durch Sichtung von Dokumenten, Beobachtung und Befragung der Begünstigten (Schüler, Lehrer, Eltern, Behörden) etc. Ziel war es, Stärken und Schwächen zu erkennen, um zukünftige Projekte zu optimieren.

Die Bewertung gliederte sich in drei Teile:

– Feststellen, ob die Durchführung der während der drei Projektjahre durchgeführten Aktivitäten mit den zu Beginn des Projekts festgelegten Ergebnissen und Indikatoren übereinstimmt.

– Analyse der Effektivität, Effizienz, Relevanz, Wirkung und Nachhaltigkeit des Projekts für die Zielgruppe.

– Bewährte Verfahren und Erfahrungen aus dem Projekt identifizieren und Empfehlungen für die Durchführung zukünftiger Projekte geben.

Aus der folgenden zusammenfassenden Tabelle ist ersichtlich, dass dieses Projekt mit hervorragenden Ergebnissen abgeschlossen wurde. Alle Bewertungskriterien werden als „sehr zufriedenstellend oder sogar ausgezeichnet“ bewertet:

Bewertungskriterien            erzielte Werte (1 – 5)
Relevanz                              4.8
Wirkungsgrad                      4,7
Effizienz                               4.5
Wirksamkeit                         4,5
Nachhaltigkeit                      3,9

Auch wenn das Projekt somit zur Zufriedenheit aller durchgeführt wurde, können/sollten aus der Evaluation des Projektes einige Lehren gezogen werden:

– Die wirtschaftliche Lage oder die COVID-Krise waren keine Hindernisse für die Erzielung positiver Ergebnisse, vorausgesetzt, das technische Team und die Geschäftsleitung bemühen sich, Alternativen für die Bevölkerung zu suchen und zu finden.

– In der Krise zeichnen sich die kreativen Fähigkeiten jedes Menschen ab, sich schwierigen Situationen zu stellen.

– Es ist besser, Maßnahmen mit Teilnehmern zu entwickeln, die ihre Ausbildungsbedingungen und -niveaus verbessern möchten.

– Anzumerken ist, dass die Teilnahmebereitschaft der Lehrkräfte in Abhängigkeit von verschiedenen Faktoren variiert und vor allem die Sekundarschullehrer gegenüber Änderungen ihrer Gewohnheiten eher zurückhaltend waren.


– Für zukünftige Projekte wird es notwendig sein, dies zu berücksichtigen und nur diejenigen Komponenten in das Projekt zu integrieren, die qualitativ hochwertige Ergebnisse liefern können.

– Die Bearbeitung von Studierendenakten/Daten ist ein Vorgang, der viel Ernsthaftigkeit und besondere Aufmerksamkeit erfordert, da es sich um psychosoziale Probleme und Minderjährige handelt.

– Bei der Planung und Durchführung der Aktivitäten muss die Qualität der Prozesse und der Ergebnisse für die Nachhaltigkeit des Projekts berücksichtigt werden.

So können wir stolz auf die Arbeit unseres Partners ANAWIN sein, der über viel Know-how und eine sensible und menschliche Herangehensweise in seinen Interventionen verfügt.

Zusammenfassung der externen Evaluation: Julie Kipgen
Fotos: Verónica Gonzales und Casta Céspedes ANAWIN Oktober 2021

Fotobericht – Reportage-photos

vom 1. Jahr unseres Agrarprojektes in Chapisirca und Montecillo, Bolivien 2019 – 2022:

Anlegen und Ausbau von 165 Freiland-Gemüsegärten und Gewächshäusern – Verbesserung der Rinderzucht – Schulische Aktivitäten

de la 1re année de notre projet agraire à Chapisirca et Montecillo, Bolivie 2019 -2021:

Aménagement et amélioration de 165 potagers à ciel ouvert et de serres –  Amélioration de l’élevage d’ovins – Activités scolaires

Ein Projekt unserer Partnerorganisation ANAWIN in Cochabamba – Mai 2021

Un projet de notre partenaire ANAWIN à Cochabamba – mai 2021

Unser neues, kofinanziertes Projekt mit CONTEXTO

VERBESSERUNG DER NAHRUNGSSICHERHEIT UND DER ERNÄHRUNG IN UND UM POTOSI

Seit einigen Jahren ist die bolivianische NGO CONTEXTO einer unserer Partner in Bolivien. Mehrere Projekte wurden bereits mit ihnen durchgeführt und konnten einiges bei den jeweiligen Gemeinschaften um La Paz, El Alto und Potosi bewegen. Bei unseren Evaluierungsbesuchen haben uns immer wieder die Lebensumstände und täglichen Unwegsamkeiten der ärmeren Bevölkerung – mit der CONTEXTO seit Jahren « auf Augenhöhe » arbeitet – sehr bewegt und aufgewühlt. Besonders in El Alto und auch in Potosi ist die Armut und die ungerechte Verteilung der Möglichkeiten für die am Rande lebenden Menschen mit den Händen greifbar. Im Departement Potosi gibt es die größte Diskrepanz zwischen den Löhnen; die Armutsrate liegt um die 60% (trotz Verbesserungen in den letzten Jahren, teilweise zunichte gemacht durch die COVID-Pandemie). Schlechte Ausbildung, schlechte Ernährung und schlechte Gesundheitsversorgung sind an der Tagesordnung. Besonders Kinder und Frauen (oft Alleinernährer ihrer Kleinen) sind betroffen. CONTEXTO hat (durch ihre jahrelang bewährte Methodologie – siehe hierzu unseren Artikel im INFO 2-2016) in all der Zeit sehr vielen Menschen aktiv und integral geholfen.
Um weiter in Bolivien dort aktiv zu sein, wo es am dringendsten erscheint, jedoch eher « gezielt » vorzugehen, hat Niños de la Tierra zusammen mit CONTEXTO dieses neue Projekt erarbeitet und konnte dafür auch unser Luxemburger Kooperationsministerium von einer Kofinanzierung überzeugen. Das Projekt wird sodann in Alto Potosi, in Karachipampa und Palcamayu umgesetzt werden. Dies sind urbane bzw. periurbane Gemeinschaften in einem extrem armen Umfeld, gekennzeichnet von einer kritischen Klima- und Agrarsituation (Trockenheit, Temperaturschwankungen, in Höhen von 4.200 bis 4.400 Meter, Unfruchtbarkeit der Böden…). Die Nahrungssicherheit dieser zugezogenen Kleinbauern ist schlecht und die Ernährung monoton und ungesund. Wasser ist knapp, gesunde Lebensmittel sind teuer oder nicht im Angebot, der Klimawandel und die Pandemie allgegenwertig. Um hier etwas « Nachhaltiges » zu schaffen, haben wir mit unserer Partner-NGO auf die Verbesserung der Ernährung und der Lebensmittelproduktion in diesen Gemeinschaften gesetzt.

Das neue Projekt läuft über drei Jahre und soll 100 Familien (zur Lebensmittelproduktion), 100 Frauen (welche zu «Leader» ausgebildet werden), 120 Kindern (deren Ernährung und Gesundheit verbessert wird) sowie 15 lokalen Autoritäten (zur Nachhaltigkeit des Ganzen) zu Gute kommen.

Es besteht aus 2 Entitäten:
1. Stärkung der Nahrungssicherheit und der Finanzsituation der Gemeinschaften,
durch Erhöhung der Erträge im biologischem Obst- und Gemüseanbau

Dies geschieht durch Verbesserung der Produktion und Produktivität: Der Obst- und Gemüseanbau findet in kleinen, neu errichteten Gewächshäusern statt und kann so den Ertrag wesentlich erhöhen. Die Frauen werden ausgebildet und begleitet beim Anbau gesunder Pflanzen und Früchte zum Eigenbedarf und zum Weiterverkauf. Außerdem wird es eine Ausbildung in der Vermarktung der Überschüsse geben, ebenso wie eine Beteiligung an Märkten, Verkaufsmessen und Zusammenkünften von Produzenten auf departementaler Ebene. Des weiteren soll eine interinstitutionnelle Koordinierung mit staatlichen und offiziellen lokalen Stellen sowie mit Kleinunternehmen und anderen NGOs stattfinden, zwecks Nachhaltigkeit des Geschafften.

2. Verbesserung der Ernährung in den Gemeinschaften,
durch Erhöhung des Konsums gesunder Nahrungsmittel (Obst, Gemüse aus biologischem Anbau)

Dies geschieht einerseits durch eine globale Betreuung der Kinder des pädagogischen Kinderhorts in Alto Potosi (der Bau wurde im vorigen Projekt von Niños de la Tierra mit CONTEXTO finanziert): Gesunde und abwechslungsreiche Ernährung, Gesundheitscheck, Lernhilfe etc. Daneben werden sowohl die Kinder als auch – im Besonderen – die Frauen der Gemeinschaften zum Thema „gesunde Ernährung für die ganze Familie“ geschult. Dies geschieht sowohl in Kursen als auch in praktischen Lehrgängen und internen Märkten mit gesundem Essen.

Wir sind überzeugt, mit diesem Projekt in kleinem Rahmen, jedoch nah bei den Leuten und ihren dringlichsten Problemen, etwas zur Verbesserung der Lage in diesen 3 Gemeinschaften beitragen zu können. Der Zielgruppe des Projekts werden dadurch Mittel und Möglichkeiten zuteil, welche ihnen erlauben sollten, ihre Situation « selbst in die Hand zu nehmen und nachhaltig zu verbessern ». Wir sollten dabei nur Begleiter auf einem Teil ihres Weges sein.

Das gesamte Projekt hat ein Kostenvolumen von 249.316,05 Euro, wovon Niños de la Tierra 99.726,42 Euro beisteuern wird. Wir bleiben also weiterhin auf jede Hilfe angewiesen, um unser angegangenes Engagement in Potosi auch erfolgreich weiterführen zu können.

Vielen Dank.

Jean-Paul Hammerel