Schwester Karoline zu Besuch in Luxemburg – Soeur Karoline en visite à Luxembourg

Vom 21. bis 24. Juni 2024 wird Schwester Karoline Mayer wieder einmal zu Gesprächen mit ihren Unterstützervereinigungen Andamos, Niños de la Tierra und Guiden a Scouten fir eng Welt in Luxemburg sein.

Gönnern und Sympathisanten der Fundación Cristo Vive bietet sich ebenfalls die Gelegenheit Schwester Karoline persönlich zu treffen:

  • auf dem Pisco-Stand von Niños de la Tierra auf der FÊTE DE L’AMITIÉ in BETTEMBURG (Parkplatz vor der Sporthalle, rue Polk) am Samstag, den 22.Juni ab 19.00 Uhr
  • in der Messe in der PFARRKIRCHE HOWALD (Gedenkgottesdienst für Michel Schaack) am Sonntag, den 23. Juni um 10.45 Uhr sowie beim anschliessenden Apéritif.

 

 

 

 

 

 

 

Soeur Karoline Mayer sera de nouveau présente au Luxembourg du 21 au 24 juin 2024 pour des entretiens avec les dirigeants des organisations de soutien Andamos, Niños de la Tierra et Guiden a Scouten fir eng Welt.

Les donateurs et sympathisants de la Fundación Cristo Vive auront deux occasions pour rencontrer soeur Karoline personnellement:

  • sur le stand Pisco de Niños de la Tierra à la FÊTE DE L’AMITIÉ à BETTEMBOURG (parking devant le hall sportif, rue Polk) samedi le 22 juin à partir de 19.00 heures
  • dans la messe en l’EGLISE PAROISSIALE de HOWALD (messe en mémoire de Michel Schaack) le dimanche 23 juin à 10.45 heures ainsi qu’à l’apéritif après la messe.

 

Assemblée générale 2024

Le conseil d’administration de NIÑOS DE LA TIERRA asbl. (anc. Chiles Kinder asbl.)

a l’honneur et le plaisir de vous inviter à sa


37e Assemblée générale


qui aura lieu à la Boutique du Monde Bettembourg
 42, route de Mondorf 

le mardi, 26 mars 2024 à 20:00 heures.

ordre du jour:

  1. Allocution de bienvenue du président
  2. Approbation du procès-verbal de l’assemblée générale 2023
  3. Rapport d’activité pour l’exercice 2023
  4. Rapport de caisse pour l’exercice 2023
  5. Rapport des réviseurs de caisse
  6. Approbation des rapports et décharge du trésorier
  7. Désignation des réviseurs de caisse
  8. Fixation de la cotisation
  9. Élection du conseil d’administration: tous les membres sont démissionnaires et rééligibles
  10. Projets actuels et futurs
  11. Compte-rendu d’un voyage de projets en Bolivie
  12. Divers

Un pot de l’amitié sera offert.

 

pour le conseil d’administration

 

Marco Hoffmann                                                  Rose Ludwig-Bohler

        président                                                              secrétaire

UN ARBRE D’HONNEUR POUR KAROLINE

A l’initiative des anciens bénévoles de Cristo Vive Europa, une campagne de plantation d’arbres „80 arbres pour Karoline“ a été lancée pour fêter les 80 ans de Sœur Karoline Mayer : 80 arbres nouvellement plantés en Bolivie, au Chili, au Pérou et partout où Karoline a inspiré les gens. De toute évidence, que Niños de la Tierra devrait participer.

A l’instar de l’œuvre de toute une vie de Karoline, l’arbre doit prendre racine et porter des fruits.

La décision a été prise rapidement par le conseil d’administration, mais il y avait beaucoup de questions sans réponse quant à sa mise en pratique. Jean-Paul a eu la brillante idée de contacter nos amis de l’association environnementale de Bettembourg „Natur an Ëmwelt“ pour obtenir de l’aide. Ici, l’idée a été accueillie avec enthousiasme, ils ont voulu initier et coordonner tout ce qui était nécessaire. La campagne devait commencer le samedi 27 mai. Nous les NITI* sommes arrivés à 10h00 au « Bongert Altenhoven » à Bettembourg, le plus grand verger du Luxembourg en termes de superficie.


Eugene Conrad de „Natur an Ëmwelt“ avait l’arbre, un noyer et tous les outils et matériaux nécessaires dans sa remorque. Avec l’aide de Roby Biever, la fosse de plantation avait déjà été creusée. Michelle Biever nous a montré le chemin vers le site de plantation.

 

Cependant, il y avait un petit problème : le taureau Maxi était également présent, un – selon les déclarations de „Natur an Ëmwelt“ – un taureau complètement inoffensif mais d’autant plus impressionnant, qui, guidé par sa curiosité apparemment innée, est venu à notre rencontre ce qui nous a forcé à entamer une retraite ordonnée. Après plusieurs tentatives infructueuses de distraction, nous avons finalement réussi à entrer dans le verger.


Ici, nous avons pu participer activement à la campagne de plantation : planter l’arbre, enfoncer les poteaux de soutènement, fixer la barrière de protection et enfin arroser vigoureusement.

Le tout s’est terminé par un verre de l’amitié.

Il faut aussi souligner que „Natur an Ëmwelt“ a voulu prendre en charge toutes les dépenses de cette campagne.


De notre côté, nous nous sommes engagés à fournir une plaque commémorative appropriée pour souligner la nature particulière de cet arbre.

Cette plaque sera dévoilée personnellement par Karoline le 13 juin prochain.

* La délégation du NITI était composée de Julie Kipgen, Jean-Paul Hammerel, Marie-José et Marcel Kohn, Rose et Georges Ludwig, Gabi Stoos et Gabi Wewer.

PEROU : Un pays en crise politique souffre de la violation des droits de l’homme et des conséquences sociales de l’ingouvernabilité.

 

Ana María Galiano G. (FCVPERÚ)/Apr.2023

Le Pérou, l’un des pays qui possède une infinité d’attractions culturelles et une biodiversité impressionnante, ainsi qu’une gastronomie réputée et appréciée dans le monde entier, souffre malheureusement actuellement d’une profonde crise politique et sociale. En raison des changements constants de présidents, certains persécutés par la justice, d’autres actuellement emprisonnés pour les scandales honteux de corruption et d’impunité impliquant des politiciens traditionnels, des membres du congrès, ainsi que des autorités liées au dictateur Alberto Fujimori et à sa fille Keiko qui a été candidate à la présidence à plusieurs reprises. Bien que Keiko n’ait pas obtenu le succès escompté lors des élections présidentielles, elle a obtenu la majorité des sièges au congrès dans le cadre d’alliances avec les partis de droite. Cette situation a été mise à profit par la fille de Fujimori et ses partisans qui, par des manœuvres louches, ont déstabilisé le gouvernement de plusieurs présidents qui étaient en concurrence électorale avec elle. Parmi eux, l’enseignant rural et paysan Pedro Castillo, originaire d’une petite ville très pauvre et oubliée par le pouvoir, sans services sanitaires de base ni possibilités de développement. Castillo, qui a remporté les élections présidentielles de 2021, a surpris à la fois la population et ses adversaires. Avec lui, un espoir prometteur surgit pour les peuples oubliés du Pérou, en particulier pour les indigènes et les paysans qui ont toujours attendu un véritable changement avec de meilleures opportunités de développement social et humain. Espoir éveillé par la campagne électorale de Castillo de reécrire sinon de réformer la Constitution. Pour cette raison, étant paysan et d’origine humble comme eux, ils ont mis leur confiance en Pedro Castillo pour l’élire comme Président. Cependant, cette promesse de changement est une menace pour les hommes d’affaires irresponsables et les politiciens dépourvus d’éthique et de solvabilité morale qui, pendant des années, ont accru leur richesse par des actes de corruption à tous les niveaux du gouvernement qui ont porté atteinte non seulement au bien commun de la nation, mais qui ont causé une méfiance généralisée vis à vis des politiciens aussi bien que des fonctionnaires de l’État.

Une des conséquences de ces manipulations frauduleuses sont les dommages à l’environnement par la pollution des rivières due à l’exploitation minière illégale, l’abattage aveugle des forêts etc. D’un autre côté les autorités ont totalement négligé de résoudre les besoins réels et les plus ressentis de la population: assurer des services de santé pour tous ainsi qu’une éducation de qualité, réduire les taux d’extrême pauvreté qui augmentent en raison de l’impact de la pandémie mondiale, améliorer les conditions de vie et la capacité de production des agriculteurs, réduire les taux croissants de violence contre les femmes et les enfants dans la famille, éradiquer le féminicide, la traite des êtres humains, améliorer les services Internet et la connectivité, améliorer les routes et les itinéraires de transport… Face à cela, Castillo a été un espoir réel pour le peuple oublié et négligé.

Mais ses adversaires ont réussi à déstabiliser son gouvernement avec une infinité d’accusations de corruption sans preuves et plusieurs votes de défiance qui l’ont conduit à dissoudre le congrès. Cette tentative téméraire a été immédiatement condamnée par l’ensemble des responsables politiques, y compris ses alliés. Sa destitution pour « incapacité morale » a été approuvée par 101 des 130 parlementaires. Il a été mis en détention et la vice-présidente Dina Boluarte – du même parti que Castillo! – a été élue présidente pour le reste de la période législative.

Après la chute de Castillo le 7 décembre, il y a eu une explosion sociale immédiate de mécontentement et d’indignation massive, principalement parmi la population rurale ; les paysans, les indigènes, les mères avec leurs bébés sur le dos, les travailleurs, les étudiants, les organisations sociales de différentes régions du pays se sont levés et sont descendus dans les rues des principales villes et ont marché vers Lima, la capitale, à partir de leurs villages ; Les protestations et les marches sociales partent du Sud, de la campagne à la ville, ces manifestations expriment le rejet retentissant du congrès et du nouveau président dont la fonction échappe en tous points au cadre légal, elle n’est pas légitime. Face à ces revendications, le gouvernement de D. Boluarte a réagi avec une violence et une cruauté extrêmes, déclarant l’état d’urgence sur tout le territoire national, suspendant les droits de réunion, la liberté de circulation et d’autres droits civils. Les marches sociales étaient totalement pacifiques, mais elles n’avaient pas de représentants ou d’interlocuteurs visibles parce qu’elles ont été immédiatement persécutées et accusées d’être des terroristes et immédiatement emprisonnées sur la base de fausses accusations K. Fujimori avait infiltré ces marches avec des personnes violentes payées pour provoquer la police et l’armée, manipulant ainsi le sens pacifique des marches sociales et les faisant passer pour violentes ; sournoisement, les partis traditionnels alliés à Boluarte et à la majorité du Congrès ont mis en œuvre des manœuvres antidémocratiques pour faire face aux protestations sociales de la population en général, qui, au fil des jours, se sont radicalisées avec la fermeture totale des voies de transport et le déplacement massif de la population vers la ville de Lima.Cette situation a provoqué la hausse des prix des aliments, des médicaments, du carburant et d’autres produits de première nécessité ; une situation provoquée par le gouvernement de Boluarte lui-même, générant ainsi une spéculation sur les prix par l’accumulation d’aliments et de produits qui divisent la population en général, certains en faveur des manifestations et d’autres contre, révélant ainsi des confrontations entre la population avec un comportement honteux et scandaleux des riches contre les pauvres, exprimant leur mépris pour la condition indigène avec des insultes racistes et une infinité de maltraitances. Dans le cas de la ville de Cusco, les hommes d’affaires dédiés au tourisme, voyant leurs affaires affectées par les manifestations, organisent des marches camouflées pour la paix, montrant des attitudes de supériorité avec des agressions verbales et physiques, démontrant leur mépris et leur haine pour les paysans et les indigènes, exigeant qu’ils retournent dans leurs villages et insistant sur le fait qu’ils n’ont pas le droit de manifester. D’autre part, la population en général soutient les protestations sociales en fournissant des aliments, de l’eau, des médicaments, de l’argent, des vêtements chauds pour que les frères et sœurs paysans puissent se nourrir et passer la nuit sur les places de la ville. Cependant, le gouvernement de Boluarte réagit avec violence et cruauté: les militaires et la police affrontent les protestations en utilisant des armes mortelles avec des tirs directs pour tuer les manifestants, causant mort et blessures à des personnes innocentes qui n’avaient rien à voir avec les protestations violentes, y compris des mineurs. Depuis le début de la crise sociale en décembre jusqu’en mars 2023, environ 70 personnes ont été tuées et plus de 1500 blessées à la suite de la répression du gouvernement actuel.

À tel point qu’une Commission internationale des droits de l’homme est intervenue qui a mis en évidence les exécutions extrajudiciaires, la torture de manifestants, les détentions illégales et un harcèlement récurrent des personnes, des organisations sociales et des familles qui soutiennent les manifestations dans l’espoir d’un meilleur bien-être pour tous. La violation des droits de l’homme est évidente avec l’intervention totalement biaisée et politisée d’un système judiciaire infiltré par la corruption.

Au moment où nous écrivons cet article, il semble que cette protestation sociale ait échoué ; cependant, la ville de Puno continue de lutter, ainsi que la ville de Cusco, les provinces et d’autres régions du Pérou ; le peuple, à l’intérieur, continue de s’organiser pour reprendre la juste revendication du mécontentement général vis à vis d’un congrès et d’un État qui ne le représentent pas:  Ils attendent qu’ils s’en aillent TOUS ! Tant la présidente que les parlementaires. Pour la population en général, la confiance dans les politiciens est perdue, qu’ils soient de gauche ou de droite, les partis politiques sont affaiblis. Reste l’espoir d’une nouvelle Constitution.

 

„Le Puma (le peuple) se repose pour reprendre des forces et rugir à nouveau“, disent certains frères et sœurs paysans.

Dans un même temps, alors que les peuples du Sud se battaient en mars, au Nord du Pérou, dans plusieurs villes et à Lima, un phénomène est apparu comme conséquence du réchauffement climatique: le cyclone Yaku, provoquant des pluies torrentielles avec débordement incontrôlable des rivières qui ont tout emporté sur leur passage. Des milliers de familles ont subi la perte de leurs maisons et de leurs biens, les paysans ont complètement perdu leurs récoltes à cause de cette catastrophe naturelle. Malheureusement, face à cette catastrophe et à la souffrance humaine, le gouvernement, ses autorités et ses députés ne sont pas capables de répondre efficacement aux besoins des populations touchées; leur principal intérêt est de s’accrocher au pouvoir à tout prix, ce qui génère un plus grand mécontentement et des sentiments d’impuissance et d’indignation au sein de la population en général. Alors que dans le Sud, des sécheresses prolongées dues au manque de précipitations ont déjà affecté les cultures, l’impact de ce phénomène climatique laisse présager une période complexe et inquiétante à court terme, liée à une augmentation de la pauvreté et de la sécurité alimentaire. Une période de famine approche sûrement en raison de la faible production alimentaire, c’est ce que prédisent les hommes et les femmes de la campagne.

La démission de Boluarte, la fermeture du Congrès et l’espoir d’une nouvelle Constitution restent dans les esprits.

 

COMPTE RENDU

DE LA 36e ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE NIÑOS DE LA TIERRA a.s.b.l.

(anc.CHILES KINDER a.s.b.l

28 mars 2023 à 20h00

 

  1. ALLOCUTION DU PRÉSIDENT

Monsieur Marco Hoffmann souhaite la bienvenue aux sympathisants de l’ONG parmi lesquels Monsieur Jean-Marie Jans, échevin et représentant du bourgmestre; Madame Josée Lorsché, échevine ; Monsieur Roby Biwer, conseiller et président de « Beetebuerg hëlleft » ; Monsieur Guy Frantzen, conseiller et trésorier de « Beetebuerg hëlleft »; Monsieur Patrick Hutmacher, conseiller ; Monsieur Michel Waringo, conseiller, les ex-volontaires de notre ONG Toni Schweich et Lydie Hoffmann; notre réviseuse de caisse Madame Michèle Biwer; Romy Hutmacher et Nico Bodry de l’ONG « OGBL solidarité syndicale » et Mme Maggy Menné, ex-présidente de l’ONG « Aide au Vietnam ».

Le président rappelle brièvement ce qui a été réalisé au cours des 35 dernières années par l’ONG « Niños de la Tierra » anciennement « Chiles Kinder ». +/- 9.000.000 euros ont été investis dans des projets cofinancés, dont 3.000.000 euros provenant de nos donateurs, au total 71 projets cofinancés réalisés dans les 3 pays cibles Bolivie, Chili et Pérou. En plus un montant de +/-1.700.000 euros a été investi dans des projets non cofinancés par l’Etat.

28 voyages de projets ont été faits, 121 infos envoyés (régulièrement 4 par an ces dernières années). Pendant toutes ces années, l’ONG a pu investir tous les dons directement dans les projets, car les frais administratifs sont couverts par un petit budget du ministère. L’ONG fonctionne avec une équipe d’une douzaine de membres ; en tout 28 bénévoles ont fait partie de l’ONG plus ou moins longtemps au fil des 35 années. Il y a eu 3 présidents, Michel Schaack de 1987 à 2013, Claude Schweich de 2013 à 2016 et Marco Hoffmann depuis 2016. Weiterlesen

Assemblée Générale 2023

Le conseil d’administration de NIÑOSDE LA TIERRA asbl. (anc. Chiles Kinderasbl.)

a l’honneur et le plaisir de vous inviter à sa


36e Assemblée générale


qui aura lieu à la Boutique du Monde Bettembourg
 42, route de Mondorf 

le mardi, 28 mars 2023 à 20:00 heures.

ordre du jour:
• allocution du président
• approbation du procès-verbal de l’assemblée générale 2022
• rapport d’activités
• rapport financier
• rapport des réviseurs de caisse
• approbation des rapports
• désignation des réviseurs de caisse
• fixation de la cotisation
• conseil d’administration
• projets actuels et futurs
• divers

Un pot de l’amitié sera offert.

COMPTE RENDU de la 35e ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE NIÑOS DE LA TIERRA a.s.b.l.

1. ALLOCUTION DU PRÉSIDENT
Monsieur Marco Hoffmann souhaite la bienvenue aux sympathisants de l’ONG parmi lesquels Monsieur Jean-Marie Jans, échevin; Monsieur Patrick Hutmacher, conseiller ; Monsieur Michel Waringo, conseiller, les ex-volontaires de notre ONG Toni Schweich et Salomé Heindrichs ; Diane Catani, ex-volontaire et présidente du projet « Teatrobus » au Chili; nos réviseuses de caisse ; ainsi que notre président honoraire Michel Schaack et sa femme Fernande.
Excusés : M. Laurent Zeimet, bourgmestre ; Mme Josée Lorsché, 1ère échevine ; M. Gusty Graas, échevin ; M. Roby Biwer, conseiller ; M. Guy Frantzen, conseiller ; M. Fernand Huberty et M. Guy Urbany de l’ONG « Beetebuerg hëlleft » ; Mme Maggy Menné, présidente de l’ONG « Aide au Vietnam » ; Mme Claire Zimmer, collaboratrice permanente ; Mme Patricia Garcia, collaboratrice indépendante ; Alissa Frantz et David Hoffmann, ex-volontaires ;

Dans son discours, le président explique que les 35 ans de l’ONG « Niños de la Tierra » en 2022 valent bien l‘une ou l‘autre manifestation d‘anniversaire, entre autres avec un stand et une exposition de photos prévus au Supermarché Cactus Bettembourg les 14 et 15 octobre, ainsi qu‘avec la publication d’un INFO plus complet pour parler encore plus précisément de notre travail.
Monsieur Hoffmann continue que ces dernières années, on a beaucoup parlé chez nous de solidarité et de justice sociale. Ces valeurs restent bien sûr très importantes pour nous en tant que ONG, mais en ce qui concerne notre travail et notre engagement, il faut y ajouter le thème du développement durable, et plus précisément du développement humain. Un exemple de ce développement humain est le projet Tirani en Bolivie. Lors de la visite du projet en décembre, on a de nouveau constaté la motivation du travail et de l‘entraide entre les communautés. A Tirani, l’ONG « Niños de la Tierra » a commencé son projet par un jardin d‘enfants et il est clair qu‘avec une bonne nourriture et l‘“education con amor“ (l’éducation avec amour : la devise de notre jardin d‘enfants et aussi celle de Sœur Karoline) contribuent beaucoup à un bon développement des enfants. Le jardin d‘enfants, avec la formation des femmes et la „escuela de padres“ (école des parents), représente encore autre chose : la confiance. Sans confiance, pas de développement ! Le jardin d‘enfants a créé une confiance entre les enfants et leurs éducatrices/éducateurs, entre les parents et les professionnels de la FCVB, mais aussi entre Tirani et notre ONG « Niños de la Tierra », ce qui inclut le voyage de projet tous les deux ans pour poser des questions, s‘intéresser, être à l‘écoute de tous les problèmes et travailler à des solutions.
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Notre visite des projets en Bolivie

un aperçu personnel sur ce voyage

par Julie Kipgen

En décembre 2021, je suis partie avec Jean-Paul (trésorier et chef de projets) et Marco (président) à Cochabamba en Bolivie. Je vais vous raconter mes impressions plus personnelles, afin que vous puissiez comprendre un peu mieux à quoi ressemble la vie quotidienne à Cochabamba et aux alentours.

Le trajet : 4 vols différents, 25 heures de voyage, 25 heures de port du masque et 6 heures de décalage horaire. L’arrivée est à 7 heures du matin et trop tôt pour entrer dans notre chambre d’hôtel pour dormir un petit peu.

C’est pourquoi une délégation de la Fundación Cristo Vive Bolivia nous accueille à l’aéroport et nous emmène avec leur Pick-up prendre un très bon petit-déjeuner dans leur bureau : melon, toast, confiture, omelette, infusion de coca, café et une sorte de polenta (très) sucrée.

C’est le moment de se refamiliariser avec la langue espagnole, la hauteur (2500 mètres d’altitude) et le climat (été en Amérique du Sud). Je parle de « refamiliariser », car j’ai passé 11 mois à Cochabamba en 2012, dans le cadre du Service Volontaire de Coopération (SNJ).

L’après-midi de notre arrivée, nous avons rendez-vous avec Martine Greischer de la Fundación Kallpa (projet « Trabajo digno ») et Ben Toussaint de l’ONG OGBL qui est de visite pour une mise au point sur la continuation du projet. Ils souhaitent coopérer encore plus avec le gouvernement et les services locaux afin que la sécurité sociale soit une évidence pour chacun. En nous promenant dans les rues pour rentrer à l’hôtel, nous comprenons la motivation et le besoin d’aider de l’équipe du projet « Trabajo digno ».
Veuillez trouver un petit article sur le projet « Trabajo digno » dans l’info 4/2020

Même si je connais la Bolivie, ses traditions et les conditions de vie, je ressens une deuxième fois le « choc culturel » : tant de câbles d’électricité que l’on ne voit presque plus le ciel ; des femmes avec leurs enfants qui essaient à tout prix, jusque tard dans la journée, à vendre des bonbons, des biscuits ou des mouchoirs ; les écoles sont fermées depuis mars 2020 (jusqu’en décembre 2021), des cours via internet ont eu lieu pour ceux qui ont des smartphones, une bonne connexion internet et assez d’argent pour l’abonnement (donc uniquement pour les élèves de familles aisées) ; je ne vois pas de poussettes, les bébés sont portés et ceci en majorité par les mamans ; je vois de très jeunes mamans et beaucoup d’enfants seuls dans les rues ; et ce qui me fait le plus mal au cœur ce sont les femmes qui dorment dans la rue avec leurs très jeunes enfants derrière leurs quelques légumes qu’elles espèrent vendre.

Le deuxième jour, Marco, Jean-Paul et moi montons en Pick-Up avec deux responsables de l’organisation « Anawin » à Chapisirca qui se trouve à environ 3800 mètres d’altitude. Un paysage très beau, des troupeaux d’alpacas et de vaches et quelques petites maisons. Au centre de Chapisirca se trouve l’école primaire et secondaire, un internat et des petites maisons pour les professeurs (car le trajet jusqu’à Cochabamba dure 3 heures).

Les habitants de la communauté nous montrent comment leur bétail (vaches et moutons) ont pris du poids, ils présentent avec fierté leurs jolis produits d’artisanat de laine (moutons), ils nous font une démonstration de leurs nouvelles machines qui facilitent la production de bonne nourriture pour les vaches et ils nous donnent à goûter de leur fromage et de leurs pommes de terre.

L’après-midi, nous sommes invités à rencontrer les élèves de l’école de Chapisirca. A l’école les enfants et leurs familles sont tous là (même s’il n’y a toujours pas de cours en présentiel) pour nous présenter quelques danses traditionnelles. Bien sûr que nous (devons) danser avec eux, même si nous n’avons presque pas de souffle à cause de l’altitude et des masques.

Pour terminer, nous inaugurons la station de radio qui permet la continuation des cours de l’école et des ateliers sur l’agriculture. Je suis contente de voir que le projet fut un succès grâce à la motivation des habitants, le professionnalisme de Anawin et les donations du Luxembourg.

Pour plus d’informations sur le projet : https://www.niti.lu/nos-projets/en-bolivie/montecillo-chapisirca/ et dans l’info 4/2021 et 2/2020

Le troisième jour, Anawin nous emmène visiter une nouvelle communauté dans laquelle ils ont fait un diagnostic pour analyser la demande, la disposition et les besoins des habitants et de leurs dirigeants. C’est impressionnant de voir comment vivent les familles. Ils ont un petit terrain avec des petites maisonnettes, dans lesquelles vit toute la famille : les grands-parents, les oncles et les tantes, les cousins, … Ils ont beaucoup de peine à subvenir financièrement aux besoins de leurs enfants afin de leur permettre une scolarisation jusqu’en classe terminale.

L’après-midi, nous visitons le projet « Korihuma », une école primaire et secondaire, avec des cours et méthodes alternatives, des ateliers pour les parents et des cours axés sur l’agriculture, la gastronomie, la mécanique, etc. Nous constatons le succès du projet clôturé pour nous en 2020 et nous remarquons la fierté, la joie et la motivation des élèves et des professeurs. Pour plus d’informations sur le projet : https://www.niti.lu/nos-projets/en-bolivie/korihuma/ et dans l’info 4/2021

Nous passons les deux prochains jours avec l’organisation « Fundación Cristo Vive » dans les communautés de Tirani, Andrada et Taquiña Chico. J’ai fait mon volontariat dans les services de la Fundación à Tirani et je remarque une belle évolution de l’équipe. Les femmes sont devenues plus confiantes et plus extroverties. Je suis heureuse de voir comment elles ont gagné en expérience professionnelle, et certaines qui ont été formées «éducatrice» par le projet, sont celles qui maintenant forment elles-mêmes les nouvelles éducatrices. Les femmes sont vraiment heureuses de pouvoir travailler et d’être financièrement autonomes.

Nous visitons les nouveaux centres infantiles, les potagers communautaires et nous rendons visite à quelques familles qui ont reçu un réservoir d’eau. Plus tard, les femmes qui ont obtenu un réservoir ou des semences, nous présentent leurs plus beaux légumes et fleurs. Après leur présentation, elles commencent à faire du commerce entre elles.
Pour plus d’informations sur le projet : https://www.niti.lu/nos-projets/en-bolivie/tirani-3-2/ et dans l’info 3/2019

Après une semaine très intensive, il est l’heure pour moi de retourner au Luxembourg chez ma famille et au travail : 4 vols, 25 heures de trajet et de masque et 6 heures de décalage horaire. Jean-Paul et Marco continuent leur voyage à Potosí pour visiter le nouveau projet avec l’organisation de Contexto.

Encore quelques observations qui m’ont touchée :

  • Lorsqu’on te sert à boire, le verre est toujours bien rempli, même si ce n’est que pour goûter;
  • Quand tu es invité à manger, tu reçois toujours plus que tu ne peux manger ;
  • Tout le monde porte du désinfectant autour du cou et en entrant dans un bâtiment, le paillasson est imprégné de désinfectant et une personne te désinfecte les mains ; le masque est obligatoire à l’extérieur ;
  • Quand il pleut un peu plus, beaucoup de rues sont bloquées, car le système de canalisation n’arrive pas à évacuer une masse plus importante d’eau ;
  • Le papier toilette est jeté dans la poubelle, car la canalisation se boucherait trop vite ;
  • Sur la télé bolivienne, on ne voit que des animatrices très minces avec une belle poitrine et des cheveux blonds ;
  • Dans les zones rurales, les femmes se regroupent naturellement entre femmes et les hommes entre hommes ;
  • Je ne vois pas de couple homosexuel, mais beaucoup de mamans mineures.

Julie Kipgen

Une rentrée scolaire particulière à Tirani en Bolivie

En février, la directrice de la Fundación Cristo Vive Bolivia nous écrit pour partager un moment de fierté et de joie : pour la rentrée scolaire (une vraie rentrée depuis le Covid 19), le Maire de la commune Cercado de Cochabamba a visité les crèches dans les communautés de Tirani. Il aurait choisi de visiter ces projets-là car il les estime particulièrement pour leur conception et leur engagement.

„Cet événement à Tirani a été un moment important car il montre une grande partie de ce qui a été réalisé au cours de ces années dans la communauté. Ce sont les leaders communautaires, les collègues de l‘équipe multidisciplinaire de tous les services et les éducateurs qui se sont battus pendant deux ans pour réaliser cet événement.

En Bolivie, il est très difficile pour une autorité de prendre un moment pour écouter le peuple et cet événement a permis à un groupe important d‘autorités municipales d‘entrer en contact direct avec les habitants et d‘écouter ses besoins (en dehors des périodes de campagne électorale).

Les autorités ressentent l‘affection et la gratitude de la population et ceci permet aux habitants d‘avoir plus tard la force et la confiance de se rendre dans les bureaux pour leur rappeler les engagements exprimés lors de la visite. L‘expression publique de divers engagements sera désormais le moteur qui permettra aux autorités communautaires d‘assurer le suivi et d‘exiger le respect de ces engagements.

A la fin de la visite, le Maire a été amené par nos éducateurs pour rejoindre le groupe et faire une belle photo.

Nous sommes certains que cet événement marquera une relation différente entre nos communautés et les autorités.
C‘est merveilleux d‘être témoin de la croissance des gens.“

MERCI DE FAIRE PARTIE DE CE PROCESSUS !

Mercedes Gutierrez Cuellar, directrice de la „Fundación Cristo Vive Bolivia“
Traduction Julie Kipgen